LOUP EST UN LOUP (UN)
Tome 1
Lors d’une nuit du mois de mars 1763, dans la petite bourgade de Racleterre en Rouergue, Clovis Tricotin, sabotier de son état, se réveille en sursaut. En effet, Apolline, son épouse, enceinte jusqu’aux yeux, a ses douleurs. Pour le moins fébrile, il file quérir tambour battant l’engendreuse non sans s’attirer, au passage, la colère du voisin immédiat de la sage-femme. De retour au logis, Clovis rejoint ses parents convoqués et se rend témoin du début du travail de sa femme qui, après une séance éprouvante, ne tarde pas à lui donner à la stupéfaction générale 4 garçons et une fille. Alors que cette nouvelle fait rapidement le tour de la contrée et attire un maximum de curieux, Clovis se voit bientôt provoqué en duel par le voisin de l’engendreuse. Pour le moins dépité, craignant que sa paternité soit de courte durée puisque n’étant pas au fait du maniement de l’épée, le sabotier trouve l’opportunité d’être épaulé par un avocat qui lui permet de bénéficier d’un arbitrage d’honneur via l’aristocrate local. La toute récente paternité du pauvre Clovis serait-elle déjà arrivée à son terme ou se pourrait-il que les cinq garnements puissent encore profiter de leur géniteur jusqu’au prochain coup du sort ?
Par phibes, le 27 janvier 2015
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782723499170
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Notre avis sur LOUP EST UN LOUP (UN) #1 – Tome 1
Pierre Makyo, scénariste et dessinateur à part entière, renoue avec l’adaptation de roman, comme il a su le faire avec Le Trésor du temple, Le vent des Khazars… Pour ce faire, l’artiste a arrêté son choix sur l’ouvrage de Michel Folco paru en 1995 et intitulé Un loup est un loup, ouvrage qui nous introduit dans les ambiances de la France profonde du 18ème siècle.
Prévue pour se décliner sous la forme d’un diptyque, cette aventure s’appuie sur la destinée d’un maître sabotier et de sa famille vivant dans le petit bourg de Racleterre en Rouergue, destinée ô combien bousculée par de nombreux évènements qui ne vont pas tarder à s’enchaîner à partir de la naissance d’une fratrie de quintuplés.
Cette première partie a le mérite de camper, grâce à l’usage averti d’un français ancien, le cadre historique du récit et de traduire avec habileté le contexte très particulier de l’époque, avec ses us et ses croyances, et ses rapports très marqués entre les différentes couches sociales. Fort de ce cadrage et des situations qui sont appelées à se suivre, l’on ne manquera pas d’être agréablement surpris par le ton de l’évocation qui mêle à la fois truculence et dureté. De fait, le pauvre Clovis Tricolin qui, dans ce premier volet, vole un tantinet la vedette au petit Charlemagne (dernier de la fratrie), a le don de porter l’histoire avec beaucoup de présence et nous assure d’une pleine distraction et également d’une certaine émotivité.
Il ne fait aucun doute que Pierre Makyo fait un gros effort pour synthétiser le roman d’origine (qui fait tout de même plus de six cent pages) en choisissant des situations clés qui éclairent bien le parcours du sabotier et sa descendance. Aussi, fort de ses soixante-quatre planches, le récit, dans son ensemble, se tient et permet de bien assimiler les différentes prestations de tous les intervenants.
C’est la deuxième fois que Federico Nardo s’associe au scénariste (après le Vent des Khazars). Fort de cette dernière prestation, ces retrouvailles sont donc on ne peut plus profitables par le fait que le dessinateur a un potentiel remarquable et qu’il va le mettre au profit de ce nouveau diptyque. Comme il se doit, l’authenticité de son trait, renforcé par une colorisation très agréable, donne beaucoup de poids à l’évocation historique, grâce à un travail rigoureux sur les décors, singulièrement bien choisis et explicites. On se plait également à suivre ses personnages qui ne manquent nullement de charisme, à la faveur d’une expressivité et d’un sens du mouvement très bien gérés par l’artiste.
Crénom de macarel, voilà une première partie d’adaptation qui ne manque pas de surprises et qui donne envie, d’une part, de lire la suite et d’autre part, d’aller voir du côté du roman originel.
Par Phibes, le 27 janvier 2015
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