LUC DASSAUT
Les rescapés de l'Eldorado

En 1957, le journaliste Luc Dassaut doit réaliser un reportage sur les installations pétrolières de la Standard Oil Compagny se trouvant à Solita en Colombie. Dans l’attente de prendre l’avion qui le mènera à destination, il fait la connaissance du professeur Frank Emery de l’institut Rockefeller, ethnologue, qui souhaite étudier les mœurs des Indiens Motilones qui vivent au sein de la Sierra Périja. A l’embarquement, Luc se heurte à Lewis Hart, un ingénieur de la société peu sympathique et rencontre Nathaniel Sylvester, un autre employé de la boîte beaucoup plus agréable. Lors du voyage, une tempête d’une rare intensité oblige les pilotes à atterrir d’urgence en plein territoire motilone. Les quatre passagers parviennent à s’extirper de la carlingue mais déjà subissent le courroux des autochtones qui n’apprécient pas les « civilisés ». Ils sont bientôt capturés par ces derniers. Qu’est-ce qu’ils vont devenir ? Vont-ils être sacrifiés comme d’autres scientifiques avant eux comme le professeur Bernard Cogan qui était venu pour découvrir le légendaire trésor caché des Motilones ?

Par phibes, le 9 octobre 2024

Publicité

Notre avis sur LUC DASSAUT #1 – Les rescapés de l’Eldorado

A l’instar de Don Singleton, Luc Dassaut est un personnage qui a été créé par Henri Vernes, le romancier belge à qui l’on doit un autre personnage (phare celui-là) qui a déjà agrémenté le monde du 9ème art à savoir Bob Morane. L’aventurier dont il est question est un journaliste qui, comme ses pairs, a tendance à courir le monde et à vivre des péripéties retentissantes.

Paru initialement en roman pour jeunesse en 1957, les Rescapés de l’Eldorado se voient pour la première fois, grâce à une campagne de financement rondement menée chez Ulule, publiés en bande dessinée par les éditions du Tiroir. Cette adaptation est signée par Christian L. qui, en quelques 45 pages, s’est donné pour mission de concentrer le récit de façon à le rendre compréhensible par le fan d’histoires illustrées.

Le moins que l’on puisse dire est que le pari est réussi. De conception évidemment conventionnelle, cette équipée aventurière n’élude certes pas le côté vintage mais reste bien agréable à découvrir. Portée par un personnage qui a tout de sympathique, intègre jusqu’au bout des doigts, cette aventure a le privilège de puiser dans l’histoire de la conquête de l’Amérique, d’être dynamique et pétrie de bons petits rebondissements. Le découpage est bien réalisé et la fluidité est au rendez-vous. Les surprises sont peut-être légèrement atténuées par le fait qu’elles peuvent être prévisibles mais demeurent toutefois bien amenées.

Graphiquement, on peut concéder que Tyef fait le boulot en réalisant un travail qui se veut d’intérêt. L’artiste n’hésite pas à aller dans un détail profitable pour camper la luxuriance de la jungle colombienne ou pour rendre ses personnages plus expressifs. On perçoit une réelle énergie et une belle rigueur dans l’animation de ces derniers, tout comme dans la réalisation des arrière-plans. Le tout est étoffé par une colorisation de choix qui agrémente fortement chaque vignette.

Une adaptation réussie qui permet de nous faire découvrir un aventurier bien sympathique que l’on pourrait retrouver, avec grand plaisir, dans un prochain épisode.

Par Phibes, le 9 octobre 2024

Publicité