LUC LEROI
Toutes les fleurs s’appellent Tiaré

Après une séparation détonante, Luc Leroi recherche l’âme sœur. Son rendez-vous à la direction de son journal lui permet d’inviter une secrétaire qui s’avère un véritable boulet. Lors du repas, il sauve la vie de son voisin de table Ly-Yang. Reconnaissant, ce dernier se présente à lui comme étant un baroudeur chinois vivant en Polynésie qui, fort d’un passé trouble, a pris, pour se protéger, deux contrats sur deux personnes influentes qui pourraient le nuire. Il lui remet un paquet de perles noires tout en lui conseillant de rencontrer d’autres femmes. De retour à son appartement, il ne peut s’empêcher de consulter un livre sur Gauguin et Tahiti et reçoit son ancienne copine pour lui faire ses adieux. Le lendemain, il parvient à trouver le moyen de se faire payer par son journal un déplacement à Tahiti. Se pourrait-il qu’il y trouve son âme sœur ? Pourtant, son périple polynésien ne va pas se passer comme il le souhaitait, surtout qu’entre temps, Ly-Yang a été assassiné et que, de fait, les contrats vont être honorés. Autant dire que les deux détracteurs de la victime vont tout faire pour anticiper les actions du tueur. Et s’il y avait méprise ?

Par phibes, le 9 janvier 2025

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Notre avis sur LUC LEROI #7 – Toutes les fleurs s’appellent Tiaré

Jean-Claude Denis continue à animer son petit personnage dont les tribulations ont été mises en évidence sur sept tomes depuis 1980, tout d’abord mensuellement dans le recueil A Suivre et puis en album. Nous le retrouvons donc ce petit journaliste sans grand éclat qui a décidé, à la suite d’une rencontre atypique, de partir à Tahiti pour éventuellement trouver sa dulcinée.

Cet album se veut particulièrement consistant au regard de l’intrigue développée. Alors que l’on découvre une belle juxtaposition de tranches de vie cocasses et à dimension humaine, c’est surtout sur un fonds policier qu’elle se déroule, certes à l’insu de notre héros qui a tout de même beaucoup de chance. La tonalité de cette histoire reste donc très bien menée, volontairement risible et assurément bien agréable à lire. On perçoit immédiatement la détermination de l’auteur de s’amuser sur les circonvolutions incertaines de son personnage sans envergure face à des individus organisés un peu benêts à la conscience peu tranquille et de l’immerger dans des situations bien équivoques.

L’illustration garde cette superbe ligne-claire qui sied à merveille à ce personnage sans grande ambition mais ici plutôt fortuné. Selon un découpage classique et une colorisation adéquate, Jean-Claude Denis exécute un travail bien soigné, d’une clarté exemplaire où les tourments du héros se veulent synonymes d’humour bien généreux.

Une lecture aux accents exotiques et policiers bien animée d’une aventure portée par un personnage dont on apprécie pleinement les déambulations.

Par Phibes, le 9 janvier 2025

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