LUC LEROI
Plutôt plus tard

Dans son appartement mansardé parisien, Luc Leroi prépare la tambouille alors que sa dulcinée, Alinéa, se morfond. En effet, cette dernière doit le quitter pour rentrer à Tahiti, son île d’origine. Afin de la consoler, il l’entraîne au musée afin de le replonger dans l’ambiance exotique qui lui fait défaut. Ils tombent sur un tableau de Gauguin, Femmes de Tahiti, qui permet à Alinéa de se remémorer certains souvenirs familiaux. La jeune femme propose alors que Luc le suive dans son voyage de retour, chose qu’il finit par accepter. Sur l’île polynésienne, Luc retrouve sa belle-famille qui lui permet de découvrir des peintures inspirées de l’univers de Gauguin, artiste qu’il affectionne tout particulièrement. Lors de son retour à Paris et ayant perdu ses clefs, Luc se voit planté devant son appartement sans pouvoir y pénétrer. Cherchant une cabine téléphonique, il tombe sur un curieux personnage, Paco Durrio, qui l’entraîne dans une soirée qui lui fait faire un bond en arrière de plus d’un siècle. Gauguin se voit à portée de main !

Par phibes, le 7 janvier 2025

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Notre avis sur LUC LEROI #8 – Plutôt plus tard

Luc Leroi, personnage fétiche de Jean-Claude Denis revient sur le devant de la scène après une longue absence de 16 années. Sous l’égide cette fois-ci de la maison Futuropolis, il nous invite dans ce quotidien qui lui est propre et qui a le privilège d’être on ne peut plus basique. Sauf que là, l’auteur a décidé certes de faire voyager son petit rouquin mais aussi de prendre la main du lecteur pour le guider dans une autre temporalité, celle inhérente à un peintre du 19ème, Paul Gauguin.

Il en ressort une lecture toujours aussi agréable, sans excès, durant laquelle on suit Luc et aussi sa petite amie tahitienne Alinéa dans leur périple qui les amène à faire un double grand écart entre la Polynésie française et la capitale de l’hexagone. L’esprit de Gauguin reste bien présent tout au long de cette équipée et offre un cadre très intéressant aux nouvelles déambulations du héros.

Le récit est d’autant plus prenant qu’il a l’avantage de susciter surprise et curiosité en faisant une bascule temporelle qui pourrait orienter la lecture dans des dispositions historico-fantastiques. On ne lâche donc pas notre protagoniste, un tantinet éperdu, dans ses rencontres extraordinaires qui donnent lieu à la découverte de personnages illustres et à des discussions de passionnés. Jusqu’à ce que scénaristiquement parlant, une nouvelle volte-face s’opère judicieusement.

Le dessin de Jean-Claude Denis reste dans la mouvance classique franco-belge. Toujours aussi agréable à lire et méticuleusement colorisé, son travail se veut bien explicite dans toutes les situations et les époques traitées. C’est à la fois généreux et sympathique.

Une histoire complète soignée, singulière et bien accrocheuse.

Par Phibes, le 7 janvier 2025

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