LUC LEROI
Un effet d'aubaine

Auteur du roman « Avec les moyens du bord », Luc Leroi connaît un certain succès. Son éditeur, chez qui il est en visite, lui en a fait part tout en lui expliquant qu’il bénéficie d’un effet d’aubaine grâce à la sortie concomitante du nouveau roman de l’écrivain à succès Sylvain Courjonc qui porte le même titre. Vexé par cette révélation, Luc fait une halte dans un jardin public où il se voit apostrophé par un agent qui lui reproche des faits dont il n’est pas à l’origine, en particulier l’errance d’un chien. Il se voit obligé de l’attacher et l’entraîne à l’extérieur du parc. Après l’avoir relâché, il rentre chez lui et reçoit la visite de son pote Gilbert venu réclamer une dédicace pour son roman. C’est lors de leur discussion que débarque Stéphanie, son ex, accompagnée par le petit Brian, fils d’un copain à elle, tout deux expulsés de leur logement. Celle-ci vient solliciter l’aide de Luc pour qu’il héberge temporairement. Après une longue nuit, Luc a la surprise de retrouver sur son palier le chien du square, un sac contenant un poulet à ses côtés. La journée promet d’être bien animée avec ces nouveaux pensionnaires.

Par phibes, le 6 janvier 2025

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Notre avis sur LUC LEROI #9 – Un effet d’aubaine

Entamée en 1981, la série de Luc Leroi s’étoffe tranquillement selon le bon vouloir de son créateur Jean-Claude Denis. Ce neuvième volet des tribulations de ce personnage débonnaire vient faire suite au précédent album paru en 2016 et nous entraîne dans de nouvelles péripéties urbaines bien sympathique.

Romancier sans grand succès, Luc Leroi voit donc, après une déconvenue littéraire, son quotidien bousculé par l’arrivée de deux personnages bien différents, l’un, qu’il connaît déjà pour avoir partagé une partie de sa vie et plutôt envahissante, Stéphanie et l’autre, un chien très efficace et reconnaissable, Bojo/Cookie. Avec un zeste d’humour, ce personnage sans grande envergure nous offre son quotidien, un quotidien que tout un chacun pourrait vivre.

Le récit reste accrocheur tant il demeure à dimension humaine et d’une tonalité ordinaire. Jean-Claude Denis gère celui-ci d’une façon très linéaire, selon des respirations bien ponctuées. L’auteur se plaît à malmener son petit personnage intemporel en cherchant à le sortir habilement de sa zone de confort. Il fait le choix que les évènements que Luc, véritable indécis, subit soient en adéquation avec notre époque et ce dans des dispositions plaisantes, sans violence et critique éventuelle.

La mise en images demeure conforme à l’univers pictural de l’auteur. Ce dernier use de ce trait ligne claire qui le caractérise, toujours dans des effets généreux, assurément doux et attachants. Ses personnages dégagent sans excès une réelle empathie qui sert profitablement aux circonvolutions scénaristiques.

Un nouvel opus complet sur les vicissitudes parisiennes du gentil Luc Leroi très plaisant à découvrir !

Par Phibes, le 6 janvier 2025

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