LUFTGAFFE 44
Kamikaze Cup

Sur la base d’élite 44 située sur le Ballon d’Alsace, les forces militaires allemandes continuent inlassablement à expérimenter leurs dernières armes secrètes sous le couvert de l’inébranlable Baron Von Münchhausen et son padaouane Teuton. C’est lors de l’essai d’un Arado AR-234 amélioré que surviennent Adolf Hitler et son staff en compagnie d’une délégation japonaise représentée par le général Hadada Surmamoto. Le résultat catastrophique du test donne l’impression au plénipotentiaire nippon que les allemands ont adopté la méthode des Kamikazes. Intrigué par ce procédé terrorisant, Adolf Hitler envoie sur l’Ile du Soleil Levant la crème des pilotes de la Luftwaffe, le Baron Von Münchhausen, pour en étudier la technique imparable et l’appliquer à la toute nouvelle aéronavale teutonne.

Par phibes, le 3 octobre 2013

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Notre avis sur LUFTGAFFE 44 #3 – Kamikaze Cup

Pour la troisième fois, la traditionnelle « quiétude » de la fameuse base militaire isolée dirigée mollement par le Kolonel Helmut Gröhl est à nouveau bousculée par l’arrivée impromptue du colérique Führer. Il n’en faut pas plus pour que l’aventure démarre, orientée cette fois-ci par un nouveau personnage dont la culture militaire va donner des ailes au ténébreux dictateur et également à l’inébranlable personnage au monocle, le baron Von Münchhausen.

Comme son sous-titre et son premier de couverture l’indique sans retenue, les aventures burlesques de la base d’élite 44 se teintent d’exotisme. En effet, après avoir franchi l’Atlantique, les fameux résidents de la base aérienne 44 sont appelés à se diriger vers l’Est, chez leurs alliés du Pacifique et à se nourrir de leur culture. En digne représentant, le 2ème grand as de la Luftwaffe est envoyé pour mettre à profit l’art certes de semer la terreur en crashant son aéronef sur des bâtiments de guerre mais aussi d’égrainer les gaffes.

Frédéric Zumbiehl reste toujours à la manœuvre de ce nouveau tome, tome qui conserve la même dérision que les deux précédents. Le ton est on ne peut plus enjoué de par les péripéties à l’orientale contées qui entraînent Von Münchhausen dans un apprentissage particulièrement débridé. Il ne fait pas l’ombre d’un doute que l’amusement est à l’honneur et que le scénariste déploie ainsi toute sa bonne humeur pour partir dans un délire particulièrement appréciable. Que se soit dans les dialogues « teutonnisés » ou dans le rôle bien déterminé des personnages récurrents (Gunther le majordome du baron tire de plus en plus son épingle du jeu), ou encore dans l’intervention de nouveaux protagonistes extravagants comme Jean Clod San Dale, ou encore dans de nouveaux clins d’œil historiques ou contemporains, il est indéniable que cette fable historique ne manque pas de matière et surtout d’humour bon enfant.

Côté dessins, Philippe Abbet continue son bonhomme de chemin dans une représentation graphique dynamique et également spécialisée. Là-aussi, on perçoit que l’artiste a envie d’aller au bout de la démarche caricaturale et qu’il souhaite nous la faire ressentir au mieux en exagérant au maximum l’expressivité de ses personnages.

Une aventure aérienne à l’humour exubérant à partager en famille, portée par deux joyeux artistes. Banzaï !

Par Phibes, le 3 octobre 2013

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