Lune de miel

Avec Lune de miel, Bastien Vives signe son grand retour, deux ans après avoir plongé au cœur de la tourmente médiatique. Avec cet album, il opte pour une approche plus classique dans la forme, un couple de Parisiens plongé dans un scénario rocambolesque, entre coups de feu et course-poursuite sur une île grecque.

Le ton est à la fois léger, un album qui renoue avec l’aventure old school, sans prétention. Bastien Vivès déploie ainsi tout son savoir-faire en proposant un récit, certes sans véritable surprise, mais qui garde cette fluidité narrative qui est depuis longtemps la marque de fabrique de l’artiste.

Vives pose assez habilement le cadre et les enjeux, sans chichis. On s’attache assez vite à ces deux citadins qui ne se démontent pas en venant en aide à une jeune étudiante embarquée sans s’y attendre dans un plan dangereux. On sent bien qu’il est attentif aux codes du genre, qu’il prend soin de ne pas déraper, qu’on le surveille du coin de l’œil.
C’est peut-être justement là la limite de cette démonstration : mener une intrigue pleine de rythme sans pour autant faire trop de vagues, ce qui a pour effet d’enfermer légèrement le scénario dans une sorte de série B assez convenue au final, même si l’on passe un très bon moment de lecture.

Cette série, conçue pour durer, démontre cependant qu’il n’a rien perdu de son savoir-faire.

Par FredGri, le 03 février 2025