Ma life

Grand bloggeur devant l’éternel et illustrateur patenté, Vincent Lévêque a trouvé l’occasion de confirmer le produit de ses nombreuses pérégrinations virtuelles intimistes et autres, en une compilation matérielle sonnante et trébuchante. Fort de son esprit analytique et de sa faculté à pratiquer l’autodérision, "Vince" évoque, thématiquement et ironiquement parlant, pas moins que sa life elle-même au travers de petits riens qui composent son quotidien. De ses déboires avec l’espèce féline à sa douloureuse pneumonie, ce dernier y va de sa verve animalière de bloggeur pour nous démontrer qu’en fait, l’étalage original de sa vie peut se révéler en phase avec celui de de son prochain.

Par phibes, le 2 mai 2010

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Notre avis sur Ma life

Alors qu’il sait pertinemment que la concurrence est rude dans le domaine de la publication des blogs en bande dessinée (il le dit clairement dans son introduction introductive), Vincent Lévêque a décidé de prendre sur lui pour tenter quand même sa chance (des fois que Steven Spielberg s’intéresse à lui et à ses histoires pour son prochain film). Pour ce faire, pas moins de quatre vingt planches parues sur son site ou inédites sont compilées afin de constituer son ouvrage aux entournures bien sympathiques.

Si extérieurement, l’album qui propose par l’intermédiaire des éditions Paquet est des plus luxueux (cartonnage épais, titrage tape à l’œil et format passe-partout), intérieurement, il se révèle une petite mine de scénettes autobiographiques aux envolées verbales humoristiques à croquer avec plaisir. Les historiettes, de par le titre et des sujets abordés, sont autant de clins d’œil à une existence bigarrée que tout un chacun pourrait éventuellement reconnaître, parsemée de situations cocasses, poussées juste ce qu’il faut pour titiller les zygomatiques.

L’originalité de cet album réside surtout dans le fait que l’auteur a préféré "déshumaniser" l’univers que nous connaissons tous pour le transposer en une drôle d’animalerie géante. De fait, le personnage principal qui est censé représenter Vince n’est autre qu’un charmant petit "chien humanoïde" aux allures débonnaires. Sa physionomie travaillée simplement au crayon appuyé, rehaussée par un soupçon de couleur au niveau du museau, est des plus plaisantes et incite, de par son aura plutôt paisible, à suivre ses courtes péripéties.

Un album qui se révèle dans des confidences animalières existentielles somme toute attachantes voire désopilantes et qui devrait ravir ceux qui préfèrent lire ses journaux intimes ailleurs que sur le petit écran.

 

Par Phibes, le 2 mai 2010

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