Ma petite louve

Ma petite louve c’est avant tout un entremêlement d’histoires.
Qu’il s’agisse de l’arrivée d’Anouk à l’école, sa mise à l’écart et la rencontre avec ceux qui vont progressivement devenir ses amis… Puis il y a l’histoire avec les louveteaux et tout ce qu’il faut faire pour s’en occuper. Et enfin, tout ce qui touche le décès de la mère, le traumatisme qui ankylose la famille, la volonté de rebondir, mais la difficulté de passer le cap du deuil.
Toutefois, Camille Garoche parvient très habilement à gérer tout ça en tissant un canevas à la fois haletant et subtil.

On est ému par la volonté d’Anouk, la véritable héroïne du récit, qui traverse tout ça en essayant de ne pas se laisser dépasser, tout en gérant ces petits louveteaux qui lui permettent de penser à autre chose, qui lui donnent une vraie raison de ne pas flancher.
D’autant que le scénario n’est pas larmoyant, bien au contraire. En plus du thème du deuil, l’autrice nous fait réfléchir sur la nécessité de préserver la faune sauvage, même si elle peut être jugée nuisible. Parfois, un peu d’innocence, loin des premiers réflexes « autodéfensifs », ça peut être bien plus constructif que n’importe quel geste belliciste.
Ainsi, sans être pour autant un long plaidoyer bien moralisateur, l’intrigue est très intelligemment et finement amenée.

En plus, le graphisme est plutôt doux et très agréable. On est dans du « Young Adult » futé qui passe un message sans oublier d’être bien rythmé et captivant.

Une très bonne surprise.
Très conseillée.

Par FredGri, le 8 avril 2024