Ma vie de poulpe
Allemande de naissance mais Française de coeur depuis plusieurs années, Wiebke Petersen se raconte… Postés dans un premier temps sur son blog, ses dessins connaissent une seconde vie sur le papier dans cet ouvrage aux éditions Jarjille, livre "portes ouvertes" sur la vie et les souvenirs de la jeune auteure, dans les registres (humoristiques) de la famille, des copains, des études, de l’amour, etc, etc…
Par sylvestre, le 2 novembre 2010
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782852168076
Notre avis sur Ma vie de poulpe
Comment dire… J’aurais préféré découvrir ce livre avant l’autre. Mais ça s’est fait comme ça en ce qui me concerne, et j’ai donc d’abord découvert La mouette de Wiebke Petersen, aux mêmes éditions Jarjille. C’est un tout petit ouvrage de la collection BN² qui m’avait énormément plu et dont la toile de fond était la seconde guerre mondiale. Alors quand j’ai abordé Ma vie de poulpe, heureux comme tout de pouvoir lire une autre réalisation de cette artiste dont j’avais tant apprécié le travail, j’étais ravi de retrouver un peu de cette toile de fond, et de retrouver une nouvelle approche par l’artiste d’un sujet cousin à celui de La mouette dès le premier chapitre intitulé Being German… (Être Allemand).
Seulement, du thème fort intéressant relatif à la question de l’identité allemande de nos jeunes contemporains d’outre-Rhin, on passe vite à quelque chose qui s’en éloigne sans promesse de revenir au sujet. On comprend alors que le récit va s’organiser non pas comme une narration suivie mais "respecter" au contraire la liberté qu’offre la blogosphère à ceux qui y postent : pouvoir passer du coq à l’âne en entrecroisant des choses d’intérêt avec des choses qui en ont moins, en faisant se succéder des observations pertinentes et générales avec des confessions beaucoup plus personnelles, etc, etc… A boire et à manger, en quelque sorte.
"Avec une pochette comme celle de Ma vie de poulpe, il ne faut pas non plus s’attendre à un ouvrage super sérieux". Oui, tout à fait… Je le conçois. C’est pourquoi je vous demande d’être prudent face à mon ressenti ; mais sans vouloir taire cette déception que j’ai connue lors de ma lecture, m’étant en fait attendu à quelque chose de plus intéressant… que je n’ai pas trouvé. Les choses auraient-elles été autrement si ce premier chapitre avait été placé plus loin dans l’ouvrage ?
Au delà de tout cela, Ma vie de poulpe possède bien des atouts qui ont fait connaître le succès à d’autres blogs et à d’autres autobiographies en bandes dessinées : le dessin de Wiebke Petersen est très agréable et ses textes, qu’ils soient longs d’explications ou courts pour appuyer l’efficacité d’un gag, sont bons ! Tout cela participe donc au dynamisme et à l’humour de ce que l’Allemande a choisi de nous révéler en l’enrobant avec une couche de fiction dont l’épaisseur restera inconnue à ceux qui ne la connaissent pas personnellement. Mais Ma vie de poulpe présente aussi autant de leviers qui font réapparaître des questions qu’on s’est déjà posées à la lecture d’autres autobiographies en bandes dessinées. L’auteure, par exemple, se dévoile sans honte, que ce soit en dessinant sa nudité ou en parlant de choses intimes. Mais sans partir dans l’absurde : en restant très nature, très authentique, sans jamais tomber dans le vulgaire. Rien qui puisse lui mettre les intégristes sur le dos, donc, mais assez pour qu’on se repose la question, comme on l’a fait par rapport à d’autres blogs : ce type de biographie est-il intéressant ? A-t-il autant d’impact sur le lecteur lambda que sur le cercle des amis et de la famille du blogueur ou de la blogueuse ? (Que penseront les enfants de l’artiste de cet étalages de choses personnelles : sexualité, évocation des ex, etc… ?)
Autant de questions et de réticences qui ont accompagné ma lecture "en sous-marin" quand, en même temps, et paradoxalement (!), je goûtais au fil des pages au plaisir de connaître un peu mieux Wiebke Petersen "par elle-même" et j’appréciais ses talents en espérant très fort pouvoir lire un de ces quatre un nouveau titre d’elle qui m’enchantera autant que l’a fait le très court La mouette (que, vous avez compris, je vous recommande chaudement !).
Par Sylvestre, le 2 novembre 2010
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