MACHINES DE GUERRE
L'Etoile de Koursk

Guerre d’hiver, Finlande, en 1939. Des chars soviétiques, des BT-7, ouvrent la marche et tombent dans une embuscade finlandaise. Les 3 chars sont rapidement détruits. Aleksandra Samusenko est avec la troupe qui suit. Elle dit à son supérieur ce qu’elle pense de l’utilisation de ces véhicules sur ce genre de terrain : ce sont les chenilles qui ne sont pas assez larges. Elle s’y connait depuis qu’elle a participé à la Guerre d’Espagne, en 37, avec la 20ème Brigade, sur le front de Teruel. Elle est convoquée au Quartier Général où elle doit expliquer ce qui s’est passé. Après cette rencontre, elle apprend qu’elle intègre une école de chars. Mais ce n’est pas vraiment pour en piloter un, mais surtout, pour en construire. La jeune femme va participer à l’amélioration du T-34…

Par berthold, le 1 mars 2021

Notre avis sur MACHINES DE GUERRE #4 – L’Etoile de Koursk

La collection Machines de Guerre de Delcourt accueille un quatrième « char » : le T-34, un char qui entre en service en 1940 et va surpasser tous les chars allemands. Il est même considéré comme l’un des « meilleurs chars du monde ».
Outre son histoire, Pécau nous raconte celle d’Aleksandra Samusenko, de la Première Armée de la Garde, et qui devient une héroïne et une légende lors d’un combat de chars, où elle détruira trois Tigres.

Ce récit est intéressant à bien des égards. C’est un très bon récit historique, un bon « documentaire » sur le T-34 et sur Samusenko, mais c’est aussi un excellent divertissement, avec son lot de sensations fortes. C’est très bien écrit. Pécau présente la « naissance » de ce fameux T-34, il montre son évolution et sa mauvaise utilisation au départ, dûe à  l’incompétence des « camarades supérieurs ». On se rend bien compte du nombre de pertes inutiles qu’ont eu les Soviétiques face à l’armée allemande. Et puis, nous découvrons comment cette jeune femme, combattante sur le front en Espagne en 37, rêvant de devenir pilote de char, va changer le destin de ce T-34 et le faire entrer dans la grande histoire.
Avoir un personnage féminin fort, cela change la donne par rapport aux autres volumes de la collection. L’album gagne en émotion et son côté authentique ressort à la perfection. Pécau met en avant les moments importants de l’histoire, où ce char s’est fait remarquer. C’est ainsi que nous sommes témoins de la fameuse bataille où Samusenko et ses camarades se débarrassent de trois Tigres. Puis, il y a ce final, avec la mort de cette femme au caractère bien trempé, en 1945. Nous rencontrons aussi un autre personnage important avec ce soldat américain, évadé d’un camp, le sergent Beyrle.

Mavric et Andronik remettent le couvert une nouvelle fois et nous offrent des planches très efficaces et de grande beauté. Leur travail donne dans le réalisme. C’est assez incroyable et impressionnant, tout en restant sobre. Nous aurons quelques scènes marquantes assez impressionnantes, le tout mis en couleurs avec grand talent par Jean Verney.

A la fin de l’album, on a un cahier technique sur le T-34, mais aussi sur Aleksandra Samusenko. Un dossier riche en informations et très instructif.

Un très bon récit historique qui mélange avec succès le documentaire et le divertissement, un album à découvrir sans hésiter.

Par BERTHOLD, le 1 mars 2021

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