MADAME
Un temps de chien

 
La chatte de Nancy Peña est chez elle un personnage à part entière. Il faut dire qu’en l’ayant appelée "Madame", elle lui a quelque part donné carte blanche pour s’imposer ! Au point de faire passer Monsieur (le vrai, l’humain !) au deuxième plan. Enfin, dans cette bande dessinée, en tout cas !
 
 

Par sylvestre, le 11 décembre 2016

Notre avis sur MADAME #2 – Un temps de chien

 
Les bandes dessinées mettant en scène des chats sont légion. Celles qui mettent en scène des chats qui parlent et qui sont dotés d’intelligence ou d’humour aussi. L’exercice est donc casse-gueule pour qui s’y livre tant il est possible que les gags aient déjà été inventés. Rien que le Garfield de Jim Davis comptabilise des centaines et des centaines de strips ! Et autant de gags ! Et c’est donc là qu’on voit si l’auteur est bon : quelle importance et quel tempérament il donne à ses personnages, le degré d’intelligence qu’il concède à son félin ou le degré d’auto-dérision qu’il attribue aux humains, comment il utilise l’époque et les objets qui s’y rapportent pour faire du neuf, avec quel style il met tout ça en images, etc, etc…

Nancy Peña s’en sort bien. Madame et sa maîtresse sont les deux personnages principaux et très peu de seconds rôles (animaux ou pas) partagent avec elles la vedette. Madame parle et elle est fûtée, elle va même jusqu’à être "humanoïdisée", adoptant des positions d’humains, se déplaçant sur deux pattes, portant des lunettes,écrivant, lisant… Et elle n’est pas comprise uniquement par sa maîtresse : elle vote, par exemple, lors d’une réunion de copropriétaires et tous les participants l’entendent et la comprennent.

Ces choix font de Madame un félin tantôt complètement animal, tantôt finement humain. Et font de cette série une série "de chats" de plus, mais une série "de chats de plus" qui tire quand même son épingle du jeu même si inévitablement certaines planches ou chutes semblent avoir été déjà vues.
 

Par Sylvestre, le 11 décembre 2016

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