MADELEINE, RÉSISTANTE
L'édredon rouge

Lorsque le premier volume est sorti, cela a été un choc.

Lors du Festival de la Bande Dessinée d’Angoulême 2023, on a pu admirer la magnifique exposition consacrée à Madeleine, Résistante. Une expo où l’on a pu voir les magnifiques planches de Dominique Bertail, la façon de travailler de Jean-David Morvan et de sa co-scénariste Madeleine Riffaud… De plus, on a pu se rendre compte de la longue vie qu’a eu Madeleine et de ce qui nous attend après ces trois volumes consacrés à la période de la guerre et de la Résistance.
Avec L’édredon rouge, nous voyons Madeleine entrer dans la résistance et se choisir un nom de résistante : Rainer. Elle prend part à ses premières actions contre l’occupant allemand, sa rencontre avec le « FTP-MOI », les francs-tireurs et partisans de la main-d’œuvre immigrée de Missak Manouchian.
Cette autobiographie illustrée est en fait, un documentaire, un témoignage incroyable que nous avons la possibilité de découvrir. C’est instructif et prenant. Un divertissement intelligent.

Morvan et sa co-scénariste, Madeleine Riffaud, font un travail remarquable, soigné. Ils nous émeuvent et nous amusent aussi par moment, mais surtout ils ne nous laissent pas indifférents à tout ce qui se déroule sous nos yeux.

Et il y a le dessin de Dominique Bertail. Son talent explose dans chaque planche, c’est magnifique. On admire chaque page, mise en lumière par ces très belles couleurs bleues. De plus, Bertail met admirablement en avant des passages forts et « sa » Madeleine nous émeut à chaque fois. La reconstitution historique est soignée. Ce Paris des années 40 est si réaliste, nous entendrions presque le pas des bottes des soldats allemands sur le pavé parisien.

Un second volet qui confirme tout le bien qui a été dit lors de la sortie du précédent tome. Un récit à lire et relire.

Par BERTHOLD, le 29 septembre 2023