MAGNUS, ROBOT FIGHTER 4000 A.D.
Magnus

(Magnus, Robot Fighter 4000 A.D. 1 à 7)
En l’an 4000, la civilisation a beaucoup évolué. Mais elle est devenue de plus en plus dépendante des robots, jusqu’au point de ne plus pouvoir s’en passer, même pour les tâches les plus communes. Depuis quelques temps déjà, on commence à voir émerger un nouveau comportement chez certain de ces êtres de métal, ils développent une personnalité à part, plus agressive vis à vis des humains, allant même jusqu’à vouloir les éliminer purement et simplement. Un seul obstacle se présente alors contre eux; Magnus, cet étrange justicier venu de nulle part.
Elevé depuis son plus jeune age par un robot très intelligent qui avait conscience de la dérive vers laquelle se dirigeait la civilisation, Magnus va devenir alors le nouveau héros de North Am, l’énorme métropole, capitale du monde. Et sa tâche ne va pas être facile, car le phénomène se propage vite…

Par fredgri, le 17 janvier 2011

Notre avis sur MAGNUS, ROBOT FIGHTER 4000 A.D. #1 – Magnus

En soi, cette série n’a réellement rien d’exceptionnelle, si ce n’est qu’elle est l’héritière directe de ces strips qui mettent en scène des héros de science fiction, qui combattent des robots fous, qui sauvent les belles etc. Créée en 63 pour Gold Key Comics, Magnus va néanmoins demeurer une très bonne surprise, au milieu de ce paysage qui voit débarquer une nouvelle génération de héros plus intimistes chez Marvel, tandis que les héros de Dc accusent mal le coup. Magnus reste donc fidèle à cet esprits de pulp, tout en ayant un graphisme à la fois très classique mais avec une touche plus moderne, plus épuré aussi.

Russ Manning travaille depuis environ une dizaine d’année pour Disney ou la Western Publishing, il a fournit déjà pas mal de planches de polar, de western, et autres genres de ce style. Quand il apprend que Gold key veut lancer un nouveau titre mettant en scène un héros dans un cadre SF il propose l’idée d’une sorte de Tarzan moderne, un homme élevé par des robots qui doit ensuite se défendre d’eux. Craig, l’éditeur alimente l’idée et ensemble ils lancent Magnus. Il va rester sur la série jusqu’au 21 ème épisode.

Alors pourquoi cette série a-t elle marqué les lecteurs ?

Tout d’abord parce qu’elle est le lien entre deux genres majeurs du comics, le super héros et la SF. Les scénarios sont certes quelques peu répétitifs, mais ils sont aussi très enlevés, bien rythmés et vraiment captivants. En 26 pages on a une histoire très complète, très équilibrée et qui tient son lecteur en haleine.
Ensuite, Magnus va donner lieu à plusieurs revival, que ce soit chez Valiant ou actuellement chez Dark Horse. le personnage et son univers peuvent donc donner lieu à de très bonnes choses, il y a du potentiel, et je pense que ce côté "belle cité futuriste", "robots fous" etc. rajoutent un charme suranné certain.
Mais plus directement le trait de Manning va aussi inspirer de nombreux artistes comme Steve Rude, Paul Smith et d’autres. En effet, son trait est très beau, comme je l’ai dit plus haut, on retrouve une touche très classique tout en apportant une certaine fraîcheur assez moderne à l’époque. Son style va donc faire école ensuite et amener plus ou moins directement vers ce qu’on appelle dorénavant le style néo-retro (Rude en étant l’un des principaux représentants).

Alors, j’ai passé sincèrement un très bon moment de lecture avec ce premier volume (il devrait y en avoir trois en tout). Peut-être qu’à certains moments j’aurais souhaité que ça soit un chouilla plus travaillé (j’ai eu le malheur de feuilleter en même temps un Dane Dare de Hampton et mon dieu, la comparaison est rude), mais encore une fois quel plaisir de retrouver ces vieux comics "fondateurs" des années 60, loin des effets de mode ou de style.

Très vivement conseillé si vous aimez les vieux comics.

Par FredGri, le 17 janvier 2011

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