MAGUS
L'insoumise
Alors qu’Eloïse est enfermée à la forge et que Martin y est retenu prisonnier, Sullivan traite avec Brunnehaut. Il lui livrera Stanislas en échange de sa propre liberté. Mais en cette période de guerre, de rapine et de massacres, le cours des événements est sans cesse bouleversé et même les magiciens ne peuvent prédire l’avenir.
Higibère qui n’hésite pas à utiliser les deux pivots antagonistes de la société que sont la religion nouvelle et la magie pour obtenir l’avantage sur les autres seigneurs de guerre va précipiter les protagonistes de ce récit épique et passionnel vers un destin tragique.
Par olivier, le 30 mars 2011
Lire les premières pages de MAGUS #3 – L’insoumise
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782723475846
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Notre avis sur MAGUS #3 – L’insoumise
Suite et fin de cette trilogie fantastique dans une époque troublée et violente où les magies ancestrales tentent de résister face à la religion moderne.
Persécutés, torturés, soumis à l’opprobre du peuple, les magiciens disparaissent et pourtant leurs pouvoirs sont recherchés par les seigneurs qui cherchent à en tirer avantage dans leurs guerres pour la conquête du trone.
C’est toujours avec autant de brio que les deux coscénaristes, Cyrus et François Debois nous entrainent sur les sentiers de ce moyen âge où tous essayent de mettre la main sur le Magus, celui qui a le pouvoir de récupérer les mots de magie des magiciens morts pour les transmettre à un autre magicien. Stan est un de ces passeurs de pouvoirs, peut-être le dernier, un magicien aux pouvoirs très puissant mais encore totalement inexpérimenté.
Enjeu de la lutte de pouvoirs des seigneurs de guerre, qui misent autant sur leurs soldats que sur la magie pour écraser leurs adversaires et remporter définitivement la guerre, Stan est bousculé par les événements. Il subit l’histoire sans encore parvenir à utiliser son potentiel, sa tentative d’utiliser les mots de magie pour ressusciter un mort se soldera par une monstruosité.
Entre action et flashbacks, la lutte pour le pouvoir se poursuit, impliquant hommes et magiciens, mêlant politique, magie et religion, broyant les uns, les autres trouvant une rédemption dans le sacrifice de leur vie.
Ce troisième tome est l’album des révélations. Les motivations des personnages que nous avons suivis au gré de l’intrigue nous sont révélées au travers de confessions plus ou moins spontanées.
Sullivan, Eloïse, Martin y vont de leurs confidences et, leurs destins étant intimement liés, les aveux des uns éclairent le passé des autres.
Si le scénario ne ménage pas ses surprises au niveau de l’intrigue , toute la subtilité du récit repose sur les caractères des personnages.
Il n’y a pas manichéisme tranché, les gentils d’un coté et les vilains méchants de l’autre. L’histoire reflète un remarquable travail sur la nature et la personnalité de chacun des protagonistes.
Des sentiments et des émotions qui gouvernent les actes des acteurs, la passion est peut-être le terme qui les caractérise le plus et nous les rendent humains et proches jusque dans leur perfidie parfois.
Cyrus et François Debois ont su donner une réelle profondeur à leurs personnages, construisant a chacun une histoire, un passé qui s’inscrit intimement dans ce récit d’aventure mâtiné de fantastique et relance sans cesse l’intrigue.
Bien évidement, tout scénario aussi captivant soit il, doit être porté par un dessinateur de talent pour exprimer totalement toute l’émotion dans les scènes intimistes mais aussi tout l’éclat et toute la vivacité du récit dans les nombreuses scènes d’action. L’art d’Annabel est là, tout au long des cases, elle insuffle un souffle de vie à ces personnages de papier, "Ious elevare…Ious…", les mots de magie guident sa main et son crayon nous transporte dans ce moyen âge tourmenté aux cotés d’Eloïse et de Sullivan.
Annabel soigne ses décors pour offrir un écrin réaliste au récit mais ce sont ses portraits qui me parlent le plus, ces regards qui en disent beaucoup plus qu’une longue phrase et reflètent les sentiments, les passions qui entrainent les hommes au bien ou au mal.
Ce troisième tome conclu le premier cycle de l’histoire de Stanislas et de ses proches, amis ou ennemis mais, loin de refermer le récit, cet album non seulement reste ouvert quant au devenir de Stan mais ouvre de nombreuses autres pistes. Il est des personnages que nous aimerions retrouver dans un prochain cycle, des liens à approfondir, et bien des histoires encore à nous conter
Par Olivier, le 30 mars 2011
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