Maison du peuple 65
Nous retrouvons Kathleen à Venise, en 1964. En tant que journaliste à la RTB, Kathleen est envoyée pour couvrir le Congrès International des Architectes et des Techniciens des Monuments Historiques. Elle doit justement interviewer certain Serge Durand, qui s’oppose à la démolition de la Maison du Peuple, chef-d’œuvre du génial architecte Victor Horta, en plein centre de Bruxelles. L’architexte lui a promis un scoop fracassant, mais la journaliste découvre son corps dans sa chambre d’hôtel. À son retour à Bruxelles, Kathleen est contactée par la veuve de Durand qui lui confie le mystérieux testament de Victor Horta. Persuadée que toute l’affaire tourne autour du bâtiment qui doit être démoli, la jeune femme mène son enquête.
Par fredgri, le 10 décembre 2024
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9782931105320
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Notre avis sur Maison du peuple 65
Le principe de cette série (qui compte tout de même 6 albums à ce jour), c’est de retrouver l’héroïne Kathleen Van Overstraeten à différentes périodes et pas forcément dans l’ordre chronologique. Ce qui permet à chaque fois de mettre l’accent sur un point d’Histoire lié à la Belgique. Ici, il est question des projets de réaménagement du centre de Bruxelles qui ont amené les entrepreneurs à vouloir absolument moderniser l’environnement urbain, au détriment d’architectures plus anciennes, comme toutes les maisons appartenant au style « Art nouveau », dont la fameuse Maison du Peuple présentée dans l’histoire.
Avec sa couverture de journaliste, Kathleen va donc mener son enquête autour de l’œuvre de Victor Horta, avec l’aide du professeur Antoinette Legein, spécialisée en architecture justement. Ensemble, elles accumulent les indices et découvrent en effet qu’au cœur de l’affaire, il est surtout question d’enjeux financiers, de marchés publics d’envergure. C’est aussi une façon, pour les auteurs, de rendre hommage à ce patrimoine, aujourd’hui disparu, qui a longtemps embelli les rues de la capitale belge. L’accent est donc mis sur la beauté des constructions de Horta à travers un jeu de piste plutôt habile qui, s’il n’apporte rien à l’intrigue, nous permet au moins de découvrir, en résonance avec le dossier en fin de volume, des points culturels intrigants.
Il n’en demeure pas moins qu’une nouvelle fois, Weber et Deville nous livrent un album captivant avec une héroïne pleine de charme qui a le mérite de nous instruire tout en nous faisant passer un très bon moment de lecture.
Très conseillé.
Par FredGri, le 10 décembre 2024
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