MAITRES SAINTIERS (LES)
L'accord parfait

Conseillés par l’aubergiste, ils prennent la direction de Châtellerault où les cloches de l’église Saint Jacques, fêlées, assourdissent les paroissiens.
Après avoir fait l’inventaire du carillon, les deux frères annoncent aux édiles que la totalité des cloches est à refondre et proposent leurs services. Leur prix et les délais qu’ils annoncent étant plus qu’avantageux pour la ville, ils sont engagés.

Alors qu’ils commencent à démonter les cloches, ils sont surpris de découvrir que chaque partie du carillon est orné d’une citation qui leur semble être des dédicaces à la Vierge Marie. Très vite, Les inscriptions sur les cloches obsèdent Etienne au point qu’il délaisse le chantier pour faire des recherches dans des bibliothèques ou chez un vieux libraire qui possède nombre de vieux manuscrits. Il finit par découvrir que ces textes révèlent un secret laissé par les anciens fondeurs, d’anciens moines irlandais.

François, pendant ce temps, travaille seul, un labeur dur et harassant. L’absence de son frère qui le laisse seul face au chantier et aux édiles qui ne voient pas le travail avancé nourrissent la rancune qu’il accumule contre son frère jumeau, d’autant plus que la jalousie gangrène ses pensées.

Au même moment, Le cadavre d’une jeune fille est découvert dans les bois, déchiqueté, puis un second corps est retrouvé, tout aussi mutilé. Les esprits des gens finissent par s’échauffer et l’ignorance populaire veut que des jumeaux portent malheur, tandis que d’autres évoquent un retour de la terrifiante bête du Gévaudan sur les rives de la Loire.

Ce premier tome d’une série prévue en 7 albums offre un scénario dense, la multiplication des événements cristallise la rupture entre les deux jumeaux, fil essentiel du récit.
LF Bollée maitrise parfaitement son scénario, chaque élément posé est là dans un but précis et concours à ce qui sera la base même de cette saga familiale, lourde de secrets, sur laquelle des révélations ésotériques vont peser.

Après la série Chasseurs d’écume, c’est avec plaisir que nous retrouvons Serge Fino au dessin. Le trait précis, réaliste, porte le récit avec élégance dans une reconstitution historique fort bien rendue.

Un premier tome qui laisse présager d’une chronique familiale passionnante, dramatique et riche de révélations.

Par Olivier, le 11 février 2015