MALEDICTION DES SEPT BOULES VERTES (LA)
Le voyageur imprudent

 
Il était une fois un royaume se résumant pour ceux qui l’habitaient à une immense clairière enclavée dans une forêt dont personne ne savait si elle se terminait quelque part ou non.

Un jour, le jeune Guilio reçut de son faucon (qu’il n’avait pas revu depuis longtemps) une étrange pierre. Pour le jeune garçon, l’objet était la preuve qu’un monde inconnu existait bel et bien par-delà la forêt ! Épris d’aventure et curieux en diable, il voulut en avoir le cœur net et se mit en tête de partir à son tour sur "Le Chemin" : un large sentier s’enfonçant toujours tout droit dans la forêt et dont personne jamais n’était revenu.

Après avoir cherché en vain un compagnon de voyage à Hautefort, la ville principale du royaume, il obtint d’un certain Ozgur que celui-ci chemine à ses côtés. Les deux partirent alors pour l’aventure…
 

Par sylvestre, le 30 avril 2014

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Notre avis sur MALEDICTION DES SEPT BOULES VERTES (LA) #1 – Le voyageur imprudent

 
La notion du temps qui passe est importante, dans cet univers BD médiéval fantastique : l’histoire de La Malédiction des sept boules vertes s’inscrit en effet dans une période de plusieurs centaines d’années ! Pour autant, les éditions Paquet n’auront pas attendu aussi longtemps pour rééditer cet album paru il y a quelques dizaines d’années, dans les années 80, et prévoir de rééditer à leur tour les quatre qui ont suivi…

Créée par Laurent Parcelier et mise en couleurs par Samuel Épié, l’histoire de Guilio a dans ce tome 1 tout d’un conte, avec ses éléments très palpables, très tangibles, et ses symboles plus subtils ou plus poétiques. Comme dans un récit pour enfant, le jeune héros Guilio va avant tout errer quelque peu avant d’enfin trouver son compagnon de voyage : cette formule permet à l’auteur de faire une présentation de l’univers de la BD en s’attardant sur les paysages, sur les décors, sur les gens et sur certaines de leurs caractéristiques… Puis, passée cette étape, l’heure est à la quête et c’est au tour du "Chemin" de venir sur le devant de la scène : un chemin très symbolique : immense sinon infini, tout droit, large, et protecteur autant qu’il pourrait être dangereux tant peuvent surgir des surprises de ses côtés ! Ajoutez à cela un tandem de héros hétéroclite (un jeune garçon inexpérimenté tout feu tout flammes et un vieil homme sage tout aussi peu sûr que son compagnon de l’objectif qu’ils se sont fixé…) et vous aurez le terreau de cette fable.

Car oui, on peut parler d’une fable : les héros s’y lancent dans la quête d’ils-ne-savent-pas-trop-quoi et la conclusion de leur périple se révèle banale et merveilleuse à la fois… Et n’est-ce pas l’essence même des fables que de parler des choses de la vie quotidienne en prenant, pour les aborder, des exemples parmi des notions extraordinaires ?!

"Le voyageur imprudent" est ainsi un premier récit très agréable à parcourir, si tant est qu’on n’est pas réticent au style (narratif et graphique) un peu vieillot. Et donne l’occasion de rouvrir de vieilles bandes dessinées qui sinon seraient restées oubliées quelques (centaines ?) d’années de plus.
 

Par Sylvestre, le 30 avril 2014

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