Malet (version couleur)
Paris, 1812. Claude-François Malet, général incarcéré, prépare méticuleusement une nouvelle conspiration contre Napoléon 1er, parti en campagne en Russie ! Sa stratégie ? Profiter de l’absence de l’Empereur pour rédiger un faux senatus-consulte annonçant la mort de ce dernier, prendre le contrôle des postes clés, et proclamer la 2ème République ! Dans un premier temps, le subterfuge fonctionne…
Par v-degache, le 25 juin 2024
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782344062371
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Notre avis sur Malet (version couleur)
Claude-François de Malet est de retour dans une version mise en couleur par Brice Follet ! Scénario et dessin sont bien sûr toujours signés Nicolas Juncker. Quel plaisir de retrouver l’œuvre de l’auteur de Seule à Berlin ou d’Un général, des généraux pour cette BD sortie en 2005. Une grande partie de l’œuvre du Sarthois est marquée par l’Histoire. Première et deuxième guerre mondiale, Guerre d’Algérie, Moyen Âge, ou bien encore Révolution française ont été ainsi abordés depuis 2005 et Le front. Ici c’est la période napoléonienne qui est au centre du récit, avec cette histoire incroyable d’un des coups d’État avorté contre Napoléon 1er.
Ce récit nous emmène dans un tourbillon extraordinaire et survitaminé, voyant ce Malet, promu général de brigade en 1799, puis opposant à Napoléon Bonaparte, au point de devenir un conspirateur professionnel, être sur le point de renverser l’Empire, alors que le « Petit Caporal » s’embourbe dans la Campagne de Russie. Préparation du coup d’État avec rédaction du faux senatus-consulte et recrutement des complices, puis les événements s’enchainent dans la nuit du 22 au 23 octobre 1812, afin de prendre le contrôle de la capitale ! Les deux face-à-face mémorables des conspirationnistes, l’un avec Pierre-Auguste Hulin, meneur lors de la Prise de la Bastille et alors Commandant de la place de Paris et de la 1ère division, l’autre avec le général Pierre Doucet et le Colonel Laborde, viennent (notamment) jalonner cette épopée à l’issue funeste pour ses initiateurs !
Le dessin si caractéristique de l’auteur, son découpage ciselé permettant de garder un rythme effréné tout au long de la BD, un scénario qui ne laisse pas une seconde de répit au lecteur (Juncker revient sur ses choix en fin d’ouvrage), ce Malet annonçait déjà les futures pépites qui allaient suivre ! Quant à la couleur, les jusqu’au-boutistes du noir et blanc trouveront qu’elle est superflue, les autres qu’elle facilite la lecture… Disons qu’elle ne gâche en rien cette (re) lecture !
Foncez découvrir ou relire ce Malet, et plonger dans ces heures durant lesquelles l’Empire vacilla ! C’est passionnant et brillant !
Par V. DEGACHE, le 25 juin 2024