MALIENDA L'ARCHIPEL DES TEMPETES
AÏFE

En mars 2001 paraissait le premier tome de Malienda. J’ai plusieurs fois essayé d’en publier une critique ici même, mais je me suis toujours arrêté en chemin. Le dessin me paraissait vraiment léger, la narration incompréhensible et l’univers bien trop complexe pour que je me résigne à en dire quoi que ce soit.
Plus de deux ans après, voici le tome 3. Et je dois avouer que sa découverte a été surprenante. Le premier signe d’une remise en cause des auteurs est un changement de cap sur la numérotation des tomes. La série était prévue en 5 tomes, elle s’achève dès le troisième.
Le dessin ensuite : bien plus assuré et maîtrisé, il y a certains passages vraiment intéressants, en particulier la fin, et certaines colorisations soulignent bien les ambiances fantomatiques. L’ensemble manque cependant d’homogénéité mais les progrès sont réels. Le dessin accompagne parfaitement la narration.
Celle-ci a d’ailleurs progressé aussi : l’action est mieux amenée, le découpage est propre et on sent qu’il y a eu un réel dialogue entre scénariste et dessinateur pour que le trait accentue certains messages. La fin, qui me fait beaucoup penser aux « 4 voyages de Juan Buscamares », m’a beaucoup intéressé.
Sans aller jusqu’à vous conseiller d’acheter les yeux fermés cette série dont le début n’est vraiment pas à la hauteur à mon sens, je ne peux que vous inciter, si vous aimez les récits à écouter avec Alan Stivell en musique de fond, de jeter un oeil à ce tome. Qui sait, vous y découvrirez peut-être un monde captivant, quoique difficile d’accès…

Par TITO, le 8 décembre 2003