MALVOULANT (LE)
Le carnet

Je suis triste et pourtant, j’ai pris plaisir à lire ce tome 3.
Triste parce qu’en fait, la saga Le Malvoulant ne compte que trois tomes. Triste parce que cette série aurait pu avoir une suite. Les auteurs auraient pu utiliser certains des personnages pour un nouveau cycle. Mais …  Peut être ? Qui sait, au vu de la dernière case.

Mais bon revenons donc à ce tome 3.
Le carnet conclut en beauté cette histoire fantastique. Je trouve qu’Eric Corbeyran avec Le Malvoulant est un excellent conteur. Il a su créer une ambiance, une atmosphère qui, quelque part, nous a donné le frisson, surtout sur les deux premiers tomes. Bien sûr, ici, le suspense sera différent puisque lorsque nous connaîtrons la vérité, il faudra l’affronter.
Ces personnages attiraient notre sympathie. Le personnage de l’ancien bagnard qui va aider Clément est fort réussi. Il a su garder jusqu’au bout son mystère. Et quelle révélation finale le concernant ! Mais chut, n’en disons pas trop non plus.

Le Malvoulant a su révéler un auteur talentueux, Paul Marcel. Dès les premières planches du tome 1, j’étais fan de son style et je trouvais qu’à chaque tome, il a su s’améliorer et amener de nouvelles choses. J’avais l’impression qu’il recrée par son trait l’ambiance de certains films de la période Hammer. Souvenez-vous du Chien des Baskervilles de Terence Fisher avec Peter Cushing ou encore les Dracula avec Christopher Lee. Je verrai bien Le Malvoulant adapté au cinéma avec ce genre là. Paul Marcel a su donner aussi le rythme de l’aventure avec des scènes de mers superbes ou d’autres scènes faisant partie des flash-backs. L’émotion aussi est toujours présente dans son graphisme. Regardez et étudiez bien son dessin.
Et je suis sûr que vous n’oublierez pas de sitôt la très réussie dernière page. Vous verrez bien.

Vous voulez vous donner un peu de frisson un soir d’hiver au coin de la cheminée devant un bon feu ? Lisez et pénétrez l’univers du Malvoulant. Laissez vous pénétrez par le brouillard, par le mystère que cache ce carnet.
Cette lecture est fortement recommandée.

Par BERTHOLD, le 10 décembre 2009