Mangas Coloradas

Les premières rencontres entre Apaches et blancs, dans les années 20 du 19e siècle au Mexique.
Alors que raids et représailles permanents se font entre Apaches et Mexicains, les Américains (les « blancs ») – présents au Mexique surtout pour le commerce, après l’indépendance du Mexique en 1821 et la levée de l’embargo commercial avec les E.U ; et ce avant l’annexion du Nouveau Mexique en 1848… – paraissent inoffensifs pour les Apaches et notament aux yeux de Mangas Coloradas qui prend leur défense face au chef belliqueux Cuchillo Négro.
Mais les choses évoluent et des Américains – les Américains colonisent petit à petit le Mexique – revanchards envers les Indiens et les Mexicains ouvriront une chasse aux scalps indiens dont ils veulent faire retomber la responsabilité sur les Mexicains… Dès lors, Mangas Coloradas (« Manches Rouges » en espagnol) fera la guerre aux blancs et il deviendra un grand chef influant (il devient chef de sa tribu en 1838 seulement).

Par François Boudet, le 5 février 2011

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Notre avis sur Mangas Coloradas

Avec les BD de Hans Kresse (sa fameuse série « Les Peaux-Rouges » ou ici « Mangas Coloradas »), nous pénétrons directement dans le vécu des Amérindiens ; avec une description quasi documentaire tout en gardant les attraits d’une bonne bande dessinée. Reconstitution anthropologique donc, et historique puisque le fragment choisi par Kresse est tout ce qu’il y a de plus exact et précis.
Bien sûr, on pourra toujours y trouver un parti-pris « pro-Indiens » typique de ces années 70, mais cela serait faire offense aux albums de Kresse de croire ceux-ci caricaturaux et non documentés ou sérieux. D’ailleurs, les Indiens Apaches décrits dans « Mangas Coloradas » sont loin d’être angelisés par l’auteur ; on les voit également belliqueux, ce qui était leur mode de vie… Mais le rapport de force avec l’armée américaine fera évidemment qu’ils seront génocidés…
Le dessin est de style réaliste, nerveux et enlevé ; il peut faire penser un peu à celui de Vance. Les couleurs lumineuses restituent également l’atmosphère des grands espaces…
Un bon album de bande dessinée à lire pour s’instruire en se faisant plaisir. Un regret peut-être : pas de suite (?), contrairement à la série « Les Peaux-Rouges », à cet album ; on aurait aimé sans doute suivre Mangas Coloradas dans son combat et son rôle de chef, voir sa relation avec Cochise (dont il était le beau-père), etc…

Par François Boudet, le 18 février 2005

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