MANHATTAN PROJECTS (THE)
Volume 2

Ce deuxième volume se focalise sur trois sujets, d’une part l’alliance entre les deux structures que sont The Manhattan Projects et Star City, Ensuite il y a le professeur Oppenheimer et le scientifique nazi Gröttrup.

D’une part, l’alliance est importante car elle entérine la seconde étape du projet qui doit emmener tout ce petit monde à la conquête des autres planètes. Cette alliance marque aussi sa déclaration d’indépendance qui l’amène à devenir une force apolitique uniquement dirigée par des ambitions individuelles. Quand on sait que la plupart des membres des deux équipes sont des mégalo complètement frappés cela laisse augurer des coups d’éclats spectaculaires !
Le focus sur les deux scientifiques est là pour bien montrer que derrière ces coups de génie, il y a aussi des personnalités complexes, torturées en perpétuel conflit avec elles même. Mais derrière lesquelles, justement, se cache un danger peut-être plus grand que les crises de pouvoir de leur dirigeants !

Hickman construit un univers réellement complexe, mais passionnant. Il a peut-être tendance à tomber dans des excès avec des caractérisations qui manquent de relief tant elles confinent à la caricature, néanmoins ces "excès" font partie du charme de cette série qui reste une formidable lecture, pleine de surprises et d’idées fantastiques (j’aime beaucoup cette idée des moines bouddhistes qui alimentent les portes et qui sont ensuite remplacés par des criminels nazis !!!)
Et c’est justement la richesse de ces idées qui rend Manhattan Projects fascinant.
Quand j’ai voulu entamer ce deuxième volume, je me suis rendu compte qu’il y avait tellement de concepts abordés qu’il me fallait forcément relire le premier volume, sinon, je n’allais rien comprendre ! Et c’est peut etre la le "petit" soucis de la série… Beaucoup de pistes très denses, avec des approches qui mériteraient presque à elles seules des séries entières… Il faut suivre et s’accrocher.

The Manhattan Projects est donc la série à suivre pour peu qu’on aime la SF transgressive, les délires uchroniques ou simplement les bons scénario…

Par FredGri, le 7 mai 2013