MANITAS
Première partie

Tout commence dans l’Amérique latine des années 1970, deux jeunes amis, Colombiens, prennent gout à la boxe qui les passionne vite. le premier s’appelle Fidel et l’autre Yuri. La rue est vivante, le gouvernement trop présent, la boxe offre donc la possibilité de rêver à un meilleur avenir, mais aussi d’expulser cette énergie qui les brule de l’intérieur ! Non loin de là, il y a Ernesto qui décide de partir pour Cuba afin de devenir un grand boxeur. Mais il faut vivre alors il accepte de travailler pour le senor Orejuela, mettant ainsi les pieds dans un engrenage dont il sera certainement difficile de sortir…

Par fredgri, le 28 mars 2014

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Notre avis sur MANITAS # – Première partie

Dans cette première partie nous suivons les vies croisées de plusieurs jeunes protagonistes, nous permettant ainsi de découvrir les différents niveaux de vie en Colombie, puis à Cuba. L’objectif n’est visiblement pas d’appuyer sur un quelconque misérabilisme, mais bel et bien de montrer comment la passion de la boxe va animer ces jeunes protagonistes, comment elle va les amener à se dépasser pour soit avoir la possibilité de changer de niveau de vie, soit carrément tenter de réaliser ses rêves.

Le scénario est réellement passionnant, car sans en avoir l’air il dresse le portrait d’une génération qui ne veut plus se laisser mener par le bout du nez. La révolution a tout bouleversé, certes, néanmoins elle n’a pas rendu les choses plus faciles pour autant !!!
On saute d’un personnage à l’autre, on entre dans leurs rêves, ces écrans de télé qui retransmettent les matchs, les yeux qui étincellent. En contre partie, on a parfois du mal à cerner le propos dans la première moitié de l’album, la boxe n’étant alors qu’un élément du décor parmi les autres. On a aussi le sentiment d’aborder très succinctement les diverses relations des uns et des autres, sans s’attarder, c’est dommage car des personnages comme Ernesto, Fidel et Yuri auraient mérité d’avoir plus de poid !

Mais qu’importe car le récit est particulièrement bien rythmé et très prenant. On glisse le long des années en ne les voyant pas passer, les jeunes héros grandissent, sortent des jupons de leur mère, on les voit prendre des muscles, s’essayer à leur premier match, on devine la tension qui s’exerce, les rivalités qui commencent à pointer le bout du nez, tandis qu’Ernesto sombre progressivement dans les ennuis, peut-être n’a-t il même plus la possibilité de faire marche arrière !

Graphiquement, c’est vraiment du bon boulot qui rappelle parfois le trait de Bruno. Un trait vivant, très contrasté, un vrai plaisir des yeux !

En tout cas, on va surveiller le second album qui promet d’être tout aussi prenant, voir même plus violent, certainement !

Par FredGri, le 28 mars 2014

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