Manuel de survie à l'usage des pères

 
Vous aviez suivi tous les conseils pour être le meilleur père possible pour votre nouveau-né et le meilleur mari possible pour votre femme, voire le meilleur gendre pour la belle-doche. Vous pensiez donc que le plus dur était fait, et voilà que cet enfant qu’on vous avait vendu pour un bébé a poussé, poussé, poussé… Tant et si bien qu’il est devenu un adolescent, avec tout ce que ça comporte comme inconvénients jusque là insoupçonnables !
 

Par sylvestre, le 27 mai 2012

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Notre avis sur Manuel de survie à l’usage des pères

Dès le début, il est question de la notion du "Toujours Jeune Père", ou "TJP". C’est un terme qui apparaît dans le titre de l’ouvrage signé Festjens et Antilogus duquel cette bande dessinée est l’adaptation. C’est cette notion qui sert d’introduction aux exposés qui suivent, une notion qui pose la question : n’a-t-on pas plus de mal à supporter son adolescent tout simplement parce qu’on n’est plus le solide jeune homme qui a jadis réussi à supporter son gamin ?

A partir de là, l’éventail des situations et des gags possibles s’ouvre au lecteur, listant tous ces clichés liés à l’adolescence et les rapportant au regard qu’ont sur ces derniers leurs parents. Attitudes, bouffe, styles vestimentaires, occupations, glandage… Tout y passe, et une fois encore dans ce genre d’ouvrage, c’est la somme de toutes les petites idées qui fait que forcément, on tombe à un moment ou à un autre (ou à plein d’autres !) sur des situations qui nous parlent personnellement. Et donc l’objectif des auteurs est atteint : avoir su vous faire sourire, par leur manière de voir les choses, grâce au miroir (certes un peu déformant) qui vous est mis en face.

Le dessin de Fabio Lai est sympa, la mise en couleur acidulée participe au côté festif-rigolard de l’ouvrage. Les textes sont nombreux et ont un impact quasi publicitaire grâce à leurs tournures et à la manière avec laquelle ils sont calligraphiés. Les idées, je me répète, sont forcément convenues car représentatives, mais réservent toutefois quelques bons gags-surprises. Et le tout est rassemblé sur une soixantaine de planches sous la protection d’une couverture cartonnée avec vernis sélectif. Le top, quoi. Et comme par hasard édité peu de temps avant la fête des pères ! 😉 Car, ah oui, j’ai oublié de préciser, quand même, que c’est plus le père de famille – et non sa femme, cf. le sous-titre – qui est mis au centre du tourbillon d’adolescence évoqué. Ce qui n’empêche pas sa moitié d’intervenir, mais voilà, quoi, c’était une petite précision.

On avait pris l’habitude de lire les adaptations en BD des guides de Festjens et Antilogus aux éditions Vents d’Ouest. C’est cette fois sous les labels Jungle! et Michel Lafon que J’ai un ADO à la maison ! Manuel de survie à l’usage des pères est publié.

Bon. Et alors, me demanderez-vous, épuisé par votre ado et apeuré d’avoir dans quelque temps besoin d’un nouveau guide pour les futures épreuves que votre vie vous réserve : y a-t-il pire qu’avoir un adolescent à la maison ? Tout dépend, tout dépend… Mais allez… Si vous n’en avez qu’un, vous pouvez toujours vous rassurer en vous répondant : oui, quand on en a plus qu’un !

Bonne lecture !
 

Par Sylvestre, le 27 mai 2012

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