MAORI
La voie humaine

Nouvelle Zélande. Jack Kenu est officier de police à Auckland. Il vit seul depuis que sa femme Keri est partie il y a sept ans. Kenu se fiche de la politique internationale, tout comme cette campagne électorale entre Kirwan, Premier ministre du parti conservateur, et Pita Witkaire, le député maori, un adepte de "la voie humaine". Kenu rackette aussi quelques petites frappes. Mais ce jour là, il est appelé par son supérieur Sullivan. Il doit enquêter sur le meurtre d’une jeune femme que l’on a découvert sur une plage. Lorsqu’on se rend compte de l’identité de la victime, Kenu est au centre d’un combat politique qui emballe l’opinion publique.

 

Par berthold, le 17 octobre 2013

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Notre avis sur MAORI #1 – La voie humaine

Maori est la première incursion du romancier français Caryl Férey dans le monde de la bande dessinée. Cet auteur s’est fait connaitre avec des romans comme Haka, Utu, Mapuche mais aussi Zulu, dont le livre vient d’être adapté au cinéma par Jérôme Salle (Largo Winch) avec Orlando Bloom et Forest Whitaker dans les rôles principaux. Férey revient avec Maori, en Nouvelle Zélande, pays dont il a déjà parlé dans Haka (1998).

Je trouve que l’auteur réussit son introduction dans le neuvième art. Cette première partie est fort réussie. Il nous présente les personnages principaux et pose une intrigue solide. L’enquête de l’officier Kenu, d’origine maori, se révèle bien sombre. Forcément, il patauge dans des lieux sordides et ses méthodes ne sont pas orthodoxes. Il n’hésite pas à user de la violence pour parvenir à ses fins. Férey décrit ici un homme torturé qui semble t’il a perdu le goùt de vivre. Son seul ami semble être Mc Enroe (comme le tennisman), le légiste. Là aussi, ce personnage est intéressant. Un homme marié et un séducteur toujours à l’oeuvre. Le scénariste donne aussi du caractère aux seconds rôles.
Avec La Voie Humaine, nous entrons de plein pied dans une enquête sordide dans un cadre inédit pour nous, amateurs, qui sommes plus habitués à suivre des enquêtes policières aux USA, par exemple. Au moins, nous faisons connaissance avec une autre culture, celle des maoris. Et là, cela donne un autre niveau à ce polar !

Pour mettre en image son récit, Caryl férey est secondé par le dessinateur Giuseppe Camuncoli, bien connu des lecteurs de comics pour ses prestations sur Hellblazer, sur Wolverine, sur Spider-Man, mais aussi sur sa reprise sur un tome de la série Les Scorpions du désert. Il nous montre ici une autre facette de son talent. Ce n’est pas facile de passer du récit façon super-héros à un policier bien noir. Mais l’artiste s’en sort avec les honneurs. Son travail est remarquable et est appuyé pour cela par les couleurs sombres de Stéphane Richard.

La Voie Humaine, le premier tome de Maori, est une très bonne surprise que je vous recommande sans hésiter. Un polar dur qui se révèle passionnant !
A découvrir.

 

Par BERTHOLD, le 17 octobre 2013

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