MAORI
Keri

Deuxième (et dernière partie) de Maori, la première incursion dans le monde de la bande dessinée de l’auteur de Zulu et de Mapuche, Caryl Ferey. Avec Maori, tout comme dans ses romans Haka et Utu, il nous entraine en Nouvelle-Zelande, un pays qu’il connait bien.

L’intrigue de cette oeuvre est vraiment prenante et bien noire. Comme nous pouvons le constater, ce récit est d’une noirceur absolue et nous montre l’un des pires visages de l’être humain.
Ferey continue de nous montrer la tristesse de son héros, Jack Kenu, depuis que sa femme l’a quitté. Cette dernière, Keri, recroise d’ailleurs la route du policier et l’aide dans son enquête. Nous comprenons pourquoi ils se sont séparés et quelque part le sentiment de Kenu lui même. Ferey propose des personnages intéressants avec cette histoire. Des personnages auxquels ont s’accroche. La construction de ce récit permet d’apprécier au mieux l’intrigue et son final surprenant. D’ailleurs, Caryl Ferey a reçu un coup de main de l’auteur du Pouvoir des Innocents, Luc Brunschwig, pour l’écriture et le découpage de l’oeuvre.

Le dessinateur d’Hellblazer et de Spider-Man, Camuncoli, qui s’est fait aussi remarquer sur une reprise des Scorpions du Désert, réalise ici un travail assez intéressant dans l’ensemble. Sa mise en page, son trait, son style, son travail dans les comics font que cela nous donne un certain dynamisme à cette affaire policière. Camuncoli s’en sort même avec les honneurs sur cet exercice !

Maori est une vraie réussite. Ce deuxième tome se lit avec un rare plaisir et fait de ce titre un excellent polar ! Une perle a trouver dans la collection Hostile Holster de chez Ankama.

Par BERTHOLD, le 1 avril 2014