Marcinelle 1956

C’est l’histoire de Pietro Bellofior, jeune Italien, venu d’Italie pour être mineur à Marcinelle. Après la Seconde Guerre mondiale, la Belgique se lance dans "la bataille du charbon" : travail terrible, main d’oeuvre peu, voir pas qualifiée du tout, avec des salaires de misère. Pour attirer la main d’oeuvre, le gouvernement belge de l’époque instaure un formule toute simple "du charbon contre des ouvriers". C’est ainsi que l’Italie envoie de nombreux ouvriers en Belgique.

Cette chronique sociale, est une histoire vraie romancée. Très largement inspirée de faits réels, seuls les personnages sont fictifs, et encore on pourrait en douter.
L’auteur réussi par ses textes, ses illustrations, à nous plonger littéralement dans les profondeurs de la mine. Nous descendons sous terre avec les hommes pour partager la dureté de leur tâche. On vit au fond avec eux. On se sent sale. On a chaud. On est moite. Avec eux, on frémit, on craint l’accident, on vit dans la nuit continue : noir sous terre, noir sur eux et noir dehors lorsque la journée de labeur est terminée.

Mais l’histoire de Pietro Bellofior c’est aussi une histoire d’amour. Une histoire qui lui apporte la fraîcheur, qui lui permet de rêver, de s’évader. Une rencontre improbable avec un milieu si différent du sien, mais dans lequel le coeur existe aussi. Cette rencontre le ramène à la vie en le faisant se sortir de son quotidien.

Au risque de me répéter, CASTERMAN tient là une magnifique collection avec "Ecritures" !

Par AUB, le 21 août 2012