MARIE EN PLASTIQUE (LA)
Première partie

Emilie et Edouard, mariés, une fille : Françoise chez qui ils vivent, âge respectable de la retraite, sont totalement opposés dans leurs croyances et convictions.
Non seulement ils se séparent dans leurs activités mais en plus ils se disputent haut et fort dans un vocabulaire fleuri.
Edouard est communiste militant, Emilie est croyante pratiquante. Un jour, lassée des attaques incessantes de son mari, Emilie place une « Marie » en plastique sur la télé, une « Marie » ramenée de Lourdes, tout un programme !

Par MARIE, le 1 janvier 2001

Notre avis sur MARIE EN PLASTIQUE (LA) #1 – Première partie

Rabaté, décidément prolifique cette année 2006 notamment pour Futuropolis, sort une nouvelle histoire en tant que scénariste. La série, qui sera bouclée en deux tomes, est dessinée par Prudhomme que l’on connaissait dans un dessin classique pour la série "Ninon Secrète ", spin off des mythiques "7 vies de l’épervier " écrites par Cothias.

Ici, le récit est très réaliste et s’aventure chez "Les Garnier ", autant dire chez vous ou vos voisins. L’amour toujours ? Oui évidemment mais mieux vaut mettre tous les atouts dans sa poche et avoir des affinités communes.Avec un mari communiste et une épouse croyante, ce n’est pas gagné d’avance et ce qui aurait pu être évité, arriva quand même. Heureusement, le dessin style " gros nez", bien adapté au récit, permet d’arrondir quelques angles car le propos est parfois assez violent. Le mari est un mécréant qui lance pique sur pique à sa femme la blessant sans cesse et la rabaissant. 

L’amour du couple, apparemment disparu, laisse place à des règlements de compte, des coups bas, des douleurs et tout l’entourage en subit naturellement les conséquences. Portrait de famille acide, sans humour, le constat est sans appel, les personnages n’entendent pas faire de concession. La mésentente est à son comble et tout explose y compris la  Marie  en plastique, objet à connotation religieuse posé là et qui va intervenir à sa façon. 

Ce premier tome laisse un sentiment amer sur la mauvaise ambiance de certains foyers. Les politiques contre les religieux, les hommes contre les femmes et les conflits multi générationnels sont abordés dans une spirale dont l’issue ne semble pas dirigée vers l’ouverture.  On ne peut pas s’empêcher de comparer les deux albums de Rabatés parus à peu de temps d’écart et si dans "Les petits ruisseaux ", l’auteur diffuse douceur, tendresse, amour etc, dans  "La Marie en plastique ", c’est l’égoïsme qui ressort le plus. Quel contraste ! 

Il faudra donc attendre le deuxième tome prévu pour le printemps 2007 pour engager conclusions et émotions. Futuropolis prend l’habitude de pousser les lecteurs à s’interroger, c’est encore chose faite alors poussons la curiosité et laissons nous séduire.

Par MARIE, le 14 septembre 2006

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