MARQUE DU PECHE (LA)
Angustias

En 1840, lors du blocus de Buenos Aires imposé par la marine française dans l’estuaire du Rio de la Plata, un jeune dessinateur satirique, Thomas Vidal, cherche à quitter la capitale argentine pour rejoindre l’Uruguay.
Pris dans un guet-apens avec deux compagnons, Thomas doit abandonner ses amis pour préserver une étrange missive.
Blessé au cours de cette altercation, il se réfugie fortuitement dans la propriété de la filleule du Gouverneur Don Juan Manuel de Rosas. Cette jeune femme, récemment veuve, se prénomme Angustias.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur MARQUE DU PECHE (LA) #1 – Angustias

Espléndido, qué bonita obra !
Angustias fait partie des albums que l’on aime lire et relire tant l’histoire (d’amour impossible ?) est agréable et prenante et tant les dessins sont magistraux.
Cette histoire repose sur la rencontre accidentelle mais indispensable de 2 êtres aux parcours tumultueux. Lui, Thomas, a fui la France pour éviter l’emprisonnement. Elle, Angustias (angoisses en français), marquée dans sa chair et dans son esprit se sent maudite à la suite de la disparition tragique de plus d’un prétendant.
Cette idylle naissante va être bien difficile à maintenir tant l’entourage des amoureux est malsain. Dans ce climat, l’un se doit d’assurer sa mission de coursier et l’autre, celui de complaire à sa famille et sa suite.

Carlos Trillo, scénariste argentin émérite et très prolifique, nous sert sur un plateau d’argent cette nouvelle série luxueusement éditée par Albin Michel. Celle-ci a pour base une bien belle romance ayant pour cadre historique la « Guerra Grande » qui se déroula au 19ème siècle à Buenos Aires. Il maîtrise à souhait son univers et celui de ses personnages et mène tambour battant son intrigue.

Horacio Domingues, quant à lui, n’est pas à son coup d’essai. Au fil des albums qu’il a produits avec Carlos Trillo ou d’autres, son style s’est amélioré au point d’obtenir la consécration avec l’album présent. Le trait est expressif et souvent avantageux et restitue excellemment les ambiances. Les couleurs réalisées à l’aquarelle sont sobres mais marquantes.
Il est à noter un passage dans l’album qui augure une partie fantastique dans la suite de ce premier album : celle concernant la création d’un automate articulé à l’effigie de l’héroïne, commandé par son sinistre frère. 
Donc, si vous aimez comme moi, ces histoires d’amour chimériques qui s’enflamment à tout moment, n’hésitez pas, lisez-le, vous ne serez pas déçu ! Y vivamente la consecuencia…
 

Par Phibes, le 7 février 2007

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