MARTHA JANE CANNARY
Les dernières années 1877-1903

A partir de 1877, ayant été obligée de quitter le "Pony", Martha Jane Cannary, autrement surnommée Calimity Jane, reprend le chemin de l’aventure. Dans son errance et au fil des nombreuses rencontres, elle parvient à se constituer une certaine notoriété dans les Black Hills. C’est d’ailleurs grâce à ça qu’un reporter, Horacio Maguire, s’intéresse de près à sa personne et réalise un article qui permet à Calamity Jane d’atteindre une popularité de plus en plus grande dans tout le pays. Dans tous les petits métiers dans lesquels elle s’exerce, cette dernière est remarquée de par sa personnalité entière qui ne lui attire pas que de la sympathie. A partir de 1879, à la suite d’une nouvelle escapade, l’aventurière se décide à relater ses périples au travers de lettres écrites à l’intention de sa fille Janey qu’elle retrouve en 1882 à Richmond. Elle finit par repartir dans l’ouest, participe à des spectacles pendant un temps pour évoquer sa vie et après avoir connu un amour fugace, contribué à diverses interviews et s’être mariée, elle voit enfin l’occasion de se produire dans le fameux Wild West Show du non moins fameux Bill Cody (Buffalo Bill).

 

Par phibes, le 21 avril 2012

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Notre avis sur MARTHA JANE CANNARY #3 – Les dernières années 1877-1903

Les éditions Futuropolis présentent la troisième époque liée à la biographie de la fameuse Calamity Jane, femme puissamment charismatique et emblématique qui a su, de par sa personnalité, marquer la conquête de l’ouest américain. Avec ce troisième opus, Christian Perrissin (El Niño, Cap Horn, Les Munroe…) poursuit, via les informations récupérées à partir des lettres rédigées par la concernée et non envoyées à sa fille, le parcours atypique de son héroïne devenu légendaire.

Si cet épisode mentionne bien la montée en puissance de la reconnaissance publique de Calamity Jane via les articles de presse, les spectacles, il n’en demeure pas moins qu’il s’attache d’avantage à dévoiler la femme elle-même qui se cache derrière ce surnom évocateur, à savoir Martha Jane Cannary. Aussi, la facette qu’il nous offre est certes très bigarrée, eu égard à l’hyperactivité qui se dégage de celle-ci. Christian Perrissin nous présente avec générosité, rigueur et émotion, une vision biographique partiellement adaptée de par les manques dans la véritable destinée, toute en sensibilité, entachée de drame, de joie, d’amour, de rudesse, dans un décor dépaysant qui ne cesse de changer. Par ce biais, Martha devient, entre petits mensonges et vérités, entre coups durs et amour filial, un personnage attachant, doté d’un caractère très contrasté que l’on prend plaisir à appréhender au fil de ses aventures malheureusement grevées par l’alcool, des rixes multiples, des rencontres parfois difficiles mais heureusement portées par des actions honorables, une aspiration familiale chavirante et une volonté incarnée exceptionnelle.

De son côté, Matthieu Blanchin (Accident du travail, Le Val des ânes…) nous assure graphiquement d’une fin de parcours remarquable. Dans un encrage soutenu par un lavis monochrome à l’ancienne maîtrisé, ce dernier fait preuve d’un dynamisme et d’une naturalité qui confortent bien la personnalité fourmillante de l’héroïne. A ce titre, son trait, à l’imprécision redoutable, se révèle suffisamment explicite pour nous plonger l’intimité des protagonistes et dans les ambiances de conquête du nouveau monde.

Une fin de triptyque enthousiasmante sur la biographie d’une légende de l’Ouest marquée par la sensibilité et la générosité. A lire !

 

Par Phibes, le 21 avril 2012

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