MARVEL DELUXE : DAREDEVIL, L'HOMME SANS PEUR
Le décalogue
Après plusieurs années passées en prison, Alexander Bont sort enfin. Agé de 93 ans, il revient à Hell’s Kitchen. Le quartier a bien changé depuis. Et il n’a qu’une seule idée en tête : se venger de celui qui l’a mis derrière les barreaux : Daredevil. Ou plutôt de celui qui se cache sous le masque du justicier : Matt Murdock, l’avocat aveugle… Alexander Bont était l’ancien caïd de Hell’s Kitchen !
Par berthold, le 19 août 2013
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782809430745
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Notre avis sur MARVEL DELUXE : DAREDEVIL, L’HOMME SANS PEUR #4 – Le décalogue
Ce beau volume représente une saga importante, un immanquable de la série Daredevil. Il reprend les trois dernières aventures écrites par Bendis et illustrées par Alex Maleev, soit les sagas : L’âge d’or, le Décalogue et le rapport Murdock (les épisodes #66 à 81 !). Environ 400 pages pour un prix abordable où on peut apprécier de lire (ou relire) ces aventures du célèbre justicier aveugle.
Dans le premier arc, nous faisons connaissance avec Alexander Bont, l’homme qui fut le caïd avant Wilson Fisk. Cette histoire permet des flash-backs dans les années dites de l’âge d’Or. Pour nous permettre d’apprécier et de différencier ces années, le dessin est en noir et blanc.
Bendis y crée les personnages de L’Ange et du Défenseur, deux justiciers dont un est assassiné par Bont. Par la suite, pour montrer la période correspondant aux débuts de Daredevil quand il avait le costume jaune, les couleurs reprennent le procédé des années 60/70. La construction du récit n’a pas du être aisée pour les auteurs, mais ceux-ci s’en sortent avec les honneurs : c’est vraiment un travail de maître. D’ailleurs, lors de la sortie de ces épisodes, ces derniers ont reçu un Eisner Award, une récompense fort méritée.
Nous allons aussi voir qui va reprendre le costume du Tigre Blanc et on croise avec un certain plaisir, Melvin Potter, alias le Gladiateur. Pour ma part, cela me permet de me souvenir des vieux numéros de Strange où il apparaissait et où il affrontait déjà Daredevil.
Dans le second arc, nous voyons que le justicier Daredevil est le nouveau caïd de Hell’s Kitchen. Et oui, c’est vrai, Bendis n’avait pas encore abordé le sujet sur ce qui était arrivé juste après cette proclamation. Le scénariste revient donc là-dessus en s’inspirant du Décalogue pour une aventure de Daredevil qui nous change, par l’ambiance, de ce que nous avons déjà pu lire jusque là. En fait, le Daredevil n’apparait que lors de flash-backs, lorsque les membres du groupe parlent de leurs diverses expériences lorsqu’ils ont croisé le diable rouge. Matt Murdock , lui, n’intervient qu’à un moment donné pour nous révéler et résoudre ce qui se trame dans son quartier.
Le scénario de Bendis est vraiment très bon. Il y a rien à redire sur ce travail d’une grande qualité, que ce soit pour l’écriture ou pour le dessin. C’est vrai que de ce côté-là, Alex Maleev fait encore un très beau travail : il est aussi à l’aise dans les scènes de discussion (pas facile à réaliser pour maintenir le lecteur en haleine, mais il y parvient) que dans les scènes d’action (il y en a : voir le combat de Daredevil face au Pitre). Il faut noter tout de même, une ou deux scènes assez violentes.
Le troisième arc est la fin de l’aventure de Bendis et Maleev sur le personnage qui se conclut avec l’ un des plus beaux runs vues dans le comics concernant Daredevil. Frank Miller lui avait déjà donné ses lettres de noblesse, lui écrivant de belles histoires. Bendis et Maleev ont repris le flambeau avec brio.
On n’est pas près d’oublier cette aventure, car ce récit offre de nombreuses surprises et rebondissements. Nous y retrouvons des personnages clés de l’univers de Daredevil comme Urich, Natasha, Foggy Nelson bien sûr, Elektra (qui est à la tête de la Main), le Caïd, mais aussi un Bullseye plus déchaîné que jamais (il fait penser à Colin Farell dans le film Daredevil). De même que nous y voyons Luke Cage et Iron Fist. Ce récit est là aussi, d’une grande qualité narrative et graphique. Bendis maintient le suspense tout du long, tandis que Maleev avec son dessin superbe, proche de la photographie, donne une vision réaliste à Daredevil. Je ne vais pas vous dévoiler le final qui est à la hauteur de nos attentes. Pour moi, ce volume représente l’un des meilleurs moments sur la série Daredevil !
Alors, si vous l’avez raté en son temps, voilà une bonne occasion de découvrir (ou même redécouvrir) l’une des meilleures œuvres autour de Daredevil !
Incontournable.
Par BERTHOLD, le 19 août 2013
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