MARVEL UNIVERSE
Silent war

(Silent war 1 à 6)
Il n’y a pas si longtemps le fameux terrigènes a été dérobé aux Inhumains, cette substance qui leur permet, à leur majorité, d’acquérir leur étrange faculté, ces cristaux, ce gaz qu’ils vénèrent, qu’ils célèbrent à travers un rite quasi religieux, leur a été enlevé par Vif Argent, devenu pratiquement fou après avoir perdu ses pouvoirs. Peu de temps après les Etats Unis ont trouvé le moyen de lui en voler une partie. Seulement voilà… Les Inhumains ne peuvent rester comme ça, sans réagir, et c’est alors que leur chef, Black Bolt, déclare la guerre à la Terre, une guerre pour récupérer son bien, une guerre pour juste qu’ils comprennent…
Et dans l’ombre, Maximus se redresse et commence à éllaborer son plan pour reprendre le pouvoir…

Par fredgri, le 1 janvier 2001

Notre avis sur MARVEL UNIVERSE #6 – Silent war

Une mini-série qui se situe dans le prolongement de "Son of M" déjà écrite par David Hine.

Quoique commençant très lentement on a l’impression que ce numéro est davantage là pour analyser la psychologie de ces étranges Inhumains tant Hine insiste sur les monologues intérieurs, sur les pensées des uns et des autres, de ce qui les motive, de ce qui les lie ensemble. De ce point de vue, d’abord, le scénario est très intéressant, car il ne se focalise pas froidement sur du sensationnalisme, sur de l’action à tout prix, on suit les personnages qui sont des étrangers pour les autres, qui ne veulent que récupérer leur bien et qui, malgré les diverses manipulations, ne veulent que revoir les choses redevenir comme avant.

Les Inhumains sont une race de parias pour l’humanité, une race créée comme une vaste expérimentation, obligée de se cacher, de subir l’incompréhension des humains (l’un des stéréotypes les plus constants dans le monde des comics, il suffit de regarder les X-Men par exemple…) tout en, malgré tout, continuant de construire une culture très forte, nourrie de rites mystérieux, de mutations et d’amour. Je me rends compte aussi que ces personnages plaisent principalement parce qu’ils sont parfois bien plus humains que beaucoup d’autres dans cet univers de surhommes.

David Hine insiste donc sur cette part d’humanité qui permet aux Inhumains de se distinguer, ils sont d’ailleurs les seuls dans cette histoire à vraiment se comporter légitimement. Cette écriture est donc réellement très fine et très intimiste, peut-être que l’intrigue, pour le coup, aurait tendance à s’enliser aussi tant l’accent est mis sur les pensées et moins sur l’action, mais c’est aussi un véritable souffle d’air frais de sortir ainsi des carcans habituels.

Mais l’autre grosse surprise c’est le dessin de Frazer Irving, remarquable de bout en bout, une sorte de couleur directe mêlant informatique et travail sur les matières, plein de subtilité, de délicatesse aussi, avec un art de la lumière qui frôle la virtuosité. Rien que pour ce travail graphique ce numéro mérite d’être acheté.

Alors, contre toute attente, un comics dont je n’attendais pas forcément grand-chose mais qui m’a énormément plu.

Très fortement conseillé.

Par FredGri, le 23 décembre 2007

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