MASTER KEATON
Volume 7

Ce qu’il y a de bien dans cette série c’est cette constance dans le ton, cette ambiance très positive qui se dégage de chacune de ces histoires.
Taichi Keaton est un héros qui va de l’avant, qui aide à trouver des solutions, qui ne se laisse pas abattre ! Ce qui fait que Master Keaton tranche avec le reste de la production, en ce moment. Non seulement on n’est pas dans un modèle expiatoire ou le héros doit vivre un certain nombre d’aventures qui le mettent à l’épreuve, avec une descente aux enfers en prime et ambiance tendue, comme s’il ne pouvait exprimer tout son potentiel que dans le trauma, mais en plus il y a une vraie poussée vers le haut, qu’il s’agisse des personnages comme du lecteur !

Urasawa et ses collègues entraînent donc leur héros dans une succession de récits qui confrontent Keaton à de multiples challenges. C’est l’occasion pour lui ou ceux qu’il rencontre de nous sortir régulièrement des petites leçons d’histoire, de revenir sur des œuvres d’Art, de nous faire découvrir des traits culturels, des détails assez souvent passionnants !
Alors oui, la série suit un certain trin-trin, on est loin des scénarios alambiqués qu’Urasawa produira ensuite, mais j’aurais tendance à justement trouver, dans ce léger systématisme, quelque chose d’assez rassurant. Les histoires se succèdent les unes après les autres, on dévore le volume de 300 pages d’une traite, mais on peut très bien s’en réserver des passages de temps à autre, c’est agréable.
Taichi est un personnage particulièrement attachant et astucieux. Il a peut-être la fâcheuse manie d’être justement trop lisse, trop parfait, mais pourquoi pas !

De plus, on a à nouveau droit à quelques petites perles des plus savoureuses, comme cette histoire racontée par un chat, mettant en scène le père de Taichi, ou bien cet autre récit qui met en avant un chien policier qui résoud une affaire, plutôt que Keaton lui même !
Bref les auteurs se font plaisir à de temps à autre casser leur propre schéma narratif, ils varient les ambiances, passant du thriller au polar en n’oubliant pas le Wodunnit, la comédie sentimentale ou le simple récit intimiste.

Taichi Keaton reste donc un héros presque générique, sans faille, qui nous réserve une lecture captivante !

12 volumes de prévus, ensuite il y a les Master Keaton Remaster, on verra si Kana les traduira aussi !

Bonne lecture !

Par FredGri, le 11 juillet 2014