MATHILDE
Le Temps des songes

Mathilde a, pour l’instant, coupé les ponts avec son petit ami, Julien. Sa vie a aussi basculé lors de sa rencontre avec un écrivain de renom, Paul Duval. Pour elle qui rêve de devenir écrivaine, l’opportunité est belle puisque Duval l’a embauché comme assistante.

Julien, de son côté, est désespéré par ses erreurs et par le silence de Mathilde.

Par legoffe, le 16 mars 2010

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Notre avis sur MATHILDE #2 – Le Temps des songes

Il ne fait aucun doute que l’auteur, Jenny, adore la culture nippone. Cela se ressent dans son style graphique qui passe du réaliste au très caricatural lors des scènes humoristiques. Ses personnages ont alors des visages aux grands yeux et des masques comiques dignes des mangas, même si ce livre est bien édité en couleurs et au format classique des albums.

Le style du récit, typiquement à l’eau de rose, tente – du coup – d’attirer à lui des lecteurs qui, traditionnellement, opteraient plutôt pour un shojo. On peut aussi supposer que Delcourt souhaite conquérir avec ce titre des amateurs de bande dessinée franco-belge peu enclins à lire du manga et qui ne trouvent guère de “romans” d’amour dans la BD classique. Leur liste est, en effet, bien moins dense que dans les séries japonaises.

Le résultat, malheureusement, n’est pas des plus convaincants. L’histoire est ultra classique et le traitement n’offre aucune surprise. Les aventures de Mathilde sont cousues de fil blanc. Le doute sur le petit ami qui a fauté, le désespoir du petit ami, la copine du petit ami qui le console avant de vouloir conquérir son coeur, la fille qui rencontre de nouvelles personnes qui la font douter, la révélation sur son amour, l’envie de revoir le petit ami, etc etc. Le milieu littéraire aurait pu s’avérer un choix intéressant pour installer un décor novateur et entraîner les lecteurs dans des milieux qu’ils ne connaissent pas. Hélas, l’auteur reste très en surface. L’essentiel des journées de Mathilde ont lieu dans l’appartement de l’écrivain, où elle fait de la paperasse et regarde la télévision. Cela risque de ne pas dépayser grand monde et beaucoup auront l’impression d’avoir la même vie qu’un écrivain !

Si l’ensemble n’est pas désagréable grâce à des personnages somme toute sympathiques, cela ne justifie pas l’acquisition de ce livre. Si vous voulez découvrir des histoires à l’eau de rose, préférez à la copie les versions originales, à savoir de vrais shojos. Si vous ne lisez pas de mangas d’habitude, tentez le coup et vous bénéficierez de romances certainement plus recherchées que ce titre. Citons, par exemple, “L’école bleue” (Kana), “4 Pure Loves” (Panini) ou le récent “Heartbroken Chocolatier” (Kaze), parmi d’autres.

Par Legoffe, le 16 mars 2010

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