MATIN DES SUAIRES BRULES (LE)
Celui qui cherche

Ivre de vengeance après que le peuple a eu tué sa femme, le roi Sargon conclut un pacte avec Enlil, Dieu des forces obscures.
Mais en échange de sa force, Enlil réclame Ishtar, la fille du roi. Sem, son frère s’y oppose et est emprisonné. Seule, Lionne, leur perceptrice, ose se dresser contre le dieu maudit. Pour protéger la jeune fille, elle la contamine du Mal Noir.
Sem jure de la sauver : Libéré par un mystérieux ermite, il doit retrouver une fleur de la Brisure, une plante des temps anciens qui a étendu ses racines sur toute la surface de la Terre et qui peut guérir toute maladie.
La dure quête de Sem commence…

Par PATATRAK, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur MATIN DES SUAIRES BRULES (LE) #1 – Celui qui cherche

Un excellent premier tome !

En premier lieu, c’est le dessin qui m’a séduit : Tandiang joue parfaitement avec les ombres et crée une atmosphère très spéciale, sombre, fantastique. Les personnages sont bien étudiés dans leur graphisme : Lionne en femme sage et ferme, Ishtar belle comme le jour… Mais surtout, Tandiang donne des traits monstrueusement réussi à Enlil/Sargon. Tout son côté cruel, perfide, pervers se ressent beaucoup et plonge le lecteur dans l’aventure de manière efficace.

Sem aussi est bien rendu, et il est intéressant de voir son évolution stylistique : au début, son visage est celui d’un enfant ; son regard et ses traits transpirent la naïveté, l’insouciance. Puis, au fur et à mesure du récit, il va prendre « de la bouteille » : ses traits durcissent, son regard s’affermit, il est plus sûr de lui.

Les couleurs de Lencot, dont on peut également admirer le travail sur les premiers tomes de Lanfeust, parfont la bonne impression, tantôt en teintes sombres, vénéneuses, tantôt plus claires, mais toujours bien finies. Un excellent travail!

Ensuite, le scénario est lui aussi de très bonne facture. Personnellement, j’aime beaucoup cette époque très mystérieuse et envoûtante sur les peuplades de Mésopotamie, d’Asie Centrale. On se situe très vaguement dans le temps (quelques millénaires avant notre ère ? La même époque que Conan?)) et on fantasme beaucoup – en tout cas moi! – sur les rites et coutumes qu’on attribue souvent à cet âge : Magie noire, culte de dieux puissants, démonologie (souvenez-vous de "Ghostbusters"! : o))…
Tout cela est très bien rendu par le scénario de Lukinburg, tant par les descriptions (bravo encore à Tandiang qui en donne une belle vision) que les personnages.

Sur ce dernier point, les trois héros tissent entre eux, petit à petit, des relations plus complexes qu’il n’y paraît, à partir d’un trio « classique » : le guerrier, l’aventurière et le nain. Ils ont chacun leur caractère, leur psychologie et cela les rend vraiment intéressants. Dans ce tome, leur relation reste un peu classique, mais on sent qu’elle va évoluer au cours des prochains albums.

En outre, le déroulement de l’aventure en lui-même est très bien mené, rythmé comme un bon morceau de musique. Le tout parsemé de quelques rebondissements savoureux (qui est Hank ??) qui donnent inévitablement envie de lire la suite !

Par PATATRAK, le 30 mars 2005

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