Max L'explorateur

Ainsi, en plongeant dans ce volume de 376 pages nous redécouvrons, non seulement, le travail de Guy Bara, sa vie, ses premiers pas dans l’illustration, mais aussi l’évolution du dessin de presse, de manière générale.
Alors, peut-être que les strips se lisent extrêmement vite (la plupart sont muets), mais en parallèle, le rédactionnel est vraiment édifiant ! Une vraie immersion dans ce monde de l’édition, avec des témoignages d’artistes, d’amis qui viennent peindre le portrait d’un auteurs attachant qui au travers de son héros a su se moquer gentiment du monde qui l’entourait, de cette société parfois absurde.

Avec Max L’explorateur nous sommes dans un humour très visuel, qui fonctionne sur un rythme de 3 cases, assez simplement. Mais le propos n’est pas non plus polémique, ni moralisateur… Bara se moque autant des autres que de Max lui même qui chasse le fauve, singe l’impérialisme belge, meurt parfois bêtement, rencontre des sirènes et d’autres créatures étranges du même genre… Et même si l’ambiance est assez gentillette, on ne peut que craquer devant les turpitudes de cet explorateur d’un autre âge qui n’est finalement pas très sérieux.

Une excellente redécouverte qui fait du bien, dans ce paysage bédéphilique qui redécouvre en masse les grands auteurs de strips américains, revenir sur la production européenne de cette façon fait plaisir ! Il y a de vraies perles dans le franco-belge et un tel volume en est la preuve parfaite !

Vous aimez les strips, l’humour et vous voulez vous faire un petit cadeau sympa, voilà l’occasion parfaite…

Par FredGri, le 16 décembre 2018