MÉDÉE
L'épée de troie

En la ville de Prague de la fin du 19ème, Henri F., maître d’armes à la retraite un tantinet dédaigneux, mène une vie somme toute paisible dans une bâtisse honorable qu’il partage avec plusieurs voisins. Un soir, l’un d’eux, écrivain, est embarqué sans trop de ménagement par un groupe de personnages mystérieux se disant représentants de la loi. Le lendemain, Henri F. apprend par le chef de la police que ce dernier est porté disparu. C’est en recueillant le chat de celui-ci qu’il découvre un reçu de consigne grâce auquel il rentre en possession de documents très anciens ayant trait à l’Odyssée d’Homère. C’est à la lecture de ces derniers qu’il apprend que la réalité historique de cette épopée est toute autre. Piqué au vif et déterminé à obtenir les réponses aux questions qu’il se pose, le vieil homme se transporte en Albion. Cette soif de vérité va l’amener à croiser le chemin de Médée, la mythique gardienne de la Toison d’Or.

 

Par phibes, le 18 juillet 2011

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Notre avis sur MÉDÉE #3 – L’épée de troie

Toujours fidèle au concept de la série, Médée, la fameuse gardienne de la Toison d’Or traverse les âges pour venir préserver sa descendance. Cette fois-ci, Renot et Ersel nous entraîne au 19ème siècle, en la capitale de la République Tchèque, au moment où un homme, épéiste, découvre des documents évoquant une autre version de la fameuse Odyssée d’Homère.

Grâce à l’inventivité de ses auteurs, le récit se veut bien surprenant et ce, à plusieurs titres. Tout d’abord, les péripéties, portées par un homme lettré d’un certain d’âge, ont une agréable consonance policière. Commençant par la disparition d’un individu, elle se développe via une enquête personnelle qui nous amène de Prague sur le territoire anglais sous le couvert d’un complot fomenté par la franc-maçonnerie britannique. D’autre part, l’aventure nous oriente subtilement sur un chemin détourné de la fameuse épopée d’Homère. Par ce biais, Renot, en grand admirateur de la mythologie et maniant avec habileté les époques, rend son histoire encore plus entreprenante, en faisant intervenir son héroïne d’une manière aléatoire. Enfin, cette intrigue à travers les âges est l’occasion de croiser des personnages de tout bord, de l’antiquité telle Hélène de Troie au docteur John Watson, le célèbre compagnon de Sherlock Holmes.

De fait, on se plait à suivre les péripéties, à la fois porteuse d’Histoire et de fiction, dans des ambiances ésotériques attirantes. Certes, la matière est abondante et le mystère intrigant. Mais, le résultat narratif se veut un peu lourd, tant les imbrications semblent peu aisées à assimiler par exemple, la perception d’Henri F. en arrivant en Albion des sensations liées au voyage de Jason et Médée, l’immersion dans la bataille de Troie…

Le dessin d’Ersel a évolué dans le bon sens par rapport au précédent épisode. Le travail sur les personnages et sur les décors (contemporains et historiques) est des plus réussis. Preuve est donnée que le dessinateur sait manier dans un certain réalisme son trait qu’il exécute dans des proportions authentiquement probantes.

Un troisième opus qui a son intérêt par la vision contournée qu’il donne de l’Odyssée d’Homère.

 

Par Phibes, le 18 juillet 2011

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