MEGA
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Peut-être avez-vous pu découvrir, à l’occasion de la sortie de Vertiges Nocturnes, en 2019, le jeune artiste argentin Salvador Sanz. Vous avez ainsi pu apprécier la minutie de son trait, le soin porté aux détails, aux ambiances, aux cadrages.
Nous le retrouvons aux commandes de ce triptyque qui reprend, à l’exemple des Kaijus japonais, l’idée des monstres géants qui viennent terroriser l’humanité en semant la destruction autour d’eux. Avec une créature qui, comme Godzilla, servirait de protecteur en venant se battre contre eux.

Tout l’intérêt de ce premier volume ne venant donc pas vraiment de l’originalité de l’intrigue, mais plutôt de la qualité de la narration, du rythme et surtout de la virtuosité graphique de Sanz qui nous éblouit du début à la fin.

Progressivement, l’artiste pose ses pions, introduit la jeune Tina et ses visions, son grand-père qui lui confie une mission importante, et le mystérieux Felipe qui libère les créatures. Nous n’avons pas encore toutes les réponses, mais il y a suffisamment d’éléments pour que l’on ne soit pas perdu et qu’on se laisse entraîner dans ce fascinant premier volume ! Il faut dire que Sanz dose parfaitement ses ambiances, tout en jouant habilement avec le côté sensationnaliste de ce type d’histoire. On a notre lot d’affrontements spectaculaires qui en mettent plein la vue, sans pour autant qu’ils ne viennent prendre le dessus sur la profondeur du scénario.
Il faudra juste attendre la suite pour apprécier davantage les explications !

En attendant, Mega demeure l’une des grandes surprises de cet Été, une vraie claque visuelle et un récit très efficacement mené !

Très vivement recommandé !

Par FredGri, le 11 octobre 2022