Mélodie au crépuscule
Fier comme un coq, Scipion Nisimov rentre chez lui avec un magnifique poisson. Il va l’offrir à Daphné, sa douce ! Malheureusement, en ouvrant la porte il tombe sur sa belle en pleins ébats amoureux avec un autre ! Le drame est consommé, la douleur intense, le pauvre canard repart penaud et malheureux. Heureusement, en chemin il rencontre un tzigane en roulotte du nom de Tchavolo qui va lui offrir un cadeau magnifique : un très vieux violon qui pourrait bien lui redonner le goût de vivre.
Par MARIE, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
2888900785
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2 avis sur Mélodie au crépuscule
La musique adoucit les mœurs, cet adage tente encore une fois de montrer ses effets bienfaisants sous la plume et le pinceau de Renaud Dillies.
Parti d’une blessure amoureuse, (quoique, vu le poids qui écrase le héros, la déception dépasse la tristesse et atteint une dimension planétaire) donc reprenons, quand la terre s’arrête de tourner suite à une déception sentimentale, nous sommes souvent en proie à différentes réactions plus ou moins désespérées. Ici, le héros plonge dans son imaginaire, rencontre un ange gardien musicien et s’entoure de mélodies et musiques poignantes tel que le Jazz manouche sait en composer. Les notes crissent, les accords pleurent et le héros amoureux peut laisser aller ses larmes.
Mais il laisse aussi aller ses rêves, et la couverture donne déjà le ton. Il s’agit d’un conte qui n’est pas sans rappeler la célèbre "Mary Poppins" volant dans les airs avec son parapluie et chantant d’une voie claire avec les ramoneurs.
Mêlant un hommage à Django Reinhardt, le titre de l’album est le titre en français de son extraordinaire slow " Love’S Melody", et un hommage à la musique en général, l’auteur part dans d’étonnants accords entre sons, formes et couleurs dont on aimerait écrire les tablatures. Le dessin très expressif souvent proche du cartoon (voir pages 38 et 39 entre autre) prolonge définitivement le plaisir de la lecture et l’ingéniosité des détails est remarquable. On s’arrête notamment sur les frises ajoutées, les planches en un dessin découpé en 6 cases ou encore les codes narratifs symbolisés par le parcours d’un objet passant d’une case à l’autre. Intuitif et passionnant, ce récit captive dès le départ et le grand nombre de pages permet de mieux s’immerger dans cet univers féerique.
Pas de leçon de morale, pas de sensationnalisme, ni même de réelles plaintes ou gémissements, non on a plutôt affaire à une réaction humaine banale de celui qui se raccroche à ce qu’il peut pour faire passer la pilule.
Heureusement, la musique est là et s’y noyer est peut être la méthode douce et efficace à choisir pour en finir…. avec ses mauvais souvenirs of course !
Bravo pour cette très jolie histoire qui m’a remis en mémoire ce refrain du film "Mary Poppins " : Chem Cheminée Chem Cheminée Chem Chem Tchéro
Moi j’aime bien c’ que j’ fais
Car j’ fais rien … que c’ que j’ veux . Alors comme Renaud Dillies et les fées en général (on mérite bien ça) partez dans ce grand espace de création et de liberté que sont les arts en lisant cet album sur fond musical du grand Django ou du très dansant Sanseverino. Bravo et merci pour l’évasion.
Par MARIE, le 8 octobre 2006
Arnaud Dillies est ma plus fantastique découverte depuis bien longtemps. Son style graphique et sa poésie m’ont touché. Je ne peux que conseiller à tous les amateurs de BD de se procurer ses albums.
Par Pikouik, le 9 octobre 2009
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