Mercader l'assassin de Trotsky
Tome 1
Prague, juin 1978. Deux enquêteurs du SKPV sont envoyés sur les lieux d’une défenestration. La victime, un Russe, semble s’être suicidée. En faisant quelques recherches dans l’appartement, Pavel, un flic malin, pense toutefois que le mort a été un peu « aidé » à sauter. Il découvre, en effet, des éléments qui pourraient déranger pas mal de monde, notamment un manuscrit où le défunt raconte sa participation au meurtre de… Trotsky !
Par legoffe, le 12 octobre 2024
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782344056318
Publicité
Notre avis sur Mercader l'assassin de Trotsky #1 – Tome 1
Patrice Perna aime raconter la face méconnue de certains personnages historiques, notamment s’ils ont trait aux années entourant la Seconde Guerre Mondiale. Or, vous l’aurez compris en voyant la couverture de l’album – qui rappelle, à raison, le style d’excellentes BD comme Darnand, le bourreau français ou le mémorable Kersten, médecin d’Himmler – Perna est de retour !
Si Trotsky est au coeur des enjeux dans ce diptyque, l’histoire est vécue sous le prisme d’un des personnages chargés de l’assassiner, Mercader, agent russe affublé de multiples identités. Ce drame, qui se noue au Mexique en 1940, n’est pas le seul sujet du livre. Car, en racontant le parcours de Mercader, dès sa jeunesse, l’auteur va beaucoup plus loin. Il évoque le système politique soviétique, le militantisme, les querelles de pouvoir, dans une ambiance de polar et de roman d’espionnage, si ce n’est que les faits racontés sont globalement avérés.
En évoquant tout cela à travers le regard d’agents de terrain, l’auteur frappe les esprits car on découvre tout le « sale boulot » commandité par les grands patrons. Morts et manipulations jalonnent les pages.
Sur la fin de l’album, le livre ouvre un nouveau chapitre en nous faisant découvrir le quotidien de Trotsky. Cela apporte encore de la densité à la BD et promet une seconde partie tout aussi intéressante, autour de ce célèbre homme politique russe.
Les dessins adoptent les contours sombres du récit. Ils misent sur le réalisme, pour être les plus fidèles au contexte. C’est ainsi très fouillé et détaillé, à l’image de l’enquête au style certes classique, mais qui ravira tous les amateurs d’Histoire.
Par Legoffe, le 12 octobre 2024