MERLIN LE PROPHETE
Uther

L’histoire se dessine plus clairement, d’un côté Vortigern et de l’autre Uther, chacun comptant ses soutiens parmi les rois bretons.
Autour d’Uther se rassemblent Léodagan de Carmélide, Bohort de Gaunes, Les rois Lynn et Caradoc, Urien et Antor et bien entendu Merlin. Les soutiens de Vortigern semblent moins assurés.
L’église quant à elle semble jouer un jeu bien trouble, proposant à chacun des deux prétendants au trône son soutien.
Entre les deux hommes l’affrontement est inévitable, mais alors que chacun se prépare, les rois bretons rassemblés autour d’Uther souhaitent en finir d’abord avec Hengist. Celui-ci s’est installé au castel de Feu d’Ourag, mais la période n’est pas propice à un siège, l’hiver approche et l’incertitude règne quant au soutien éventuel que Vortigern pourrait apporter au saxon.
Voilà les hommes bien occupés, d’autant qu’ils ne sont pas à l’abri de leurs propres passions et Uther le premier qui tombe amoureux de Dame Ygraine, l’épouse du roi Gorlois, seigneur de Cornouailles dont il recherche le soutien.

Isin poursuit son récit et nous voilà dans une période où les personnages et les lieux nous sont certainement un peu plus connus, rendus populaires par le cinéma, la télévision et la littérature. Excalibur, la tour du château en construction de Vortigern qui n’en finit pas de s’écrouler, un univers plus familier donc mais que Jean-luc Istin réinvente perpétuellement nous ôtant toute impression de déjà lu.
Le traitement qu’il apporte notamment au côté fantastique du récit avec Ahès qui conclut un pacte avec la toute jeune Morgane et Bedwhir qui va devoir, tout comme le fera beaucoup plus tard un certain Luke Skywalker, affronter ses démons et ne pas laisser la haine l’envahir, mais ceci est une autre histoire.

Bojan Vukic est aux commandes du dessin et assure parfaitement dans cet univers soleil celtic, avec une mise en page nerveuse, et un goût assuré du spectacle.

Par Olivier, le 4 mars 2014