Mes copains d'autrefois

Le 100ème anniversaire du collège Emile Zola, où tous sont allés, a été l’occasion pour plusieurs anciens élèves de se retrouver bien des années après…

Juliette a laissé mari et enfants pour faire le voyage avec Lucas, récemment recontacté. Olivier a lui pu revoir Marianne qui avait fait chanceler son cœur d’ado… Hélène, par contre, ne s’attendait pas à retrouver sa mère, ancienne élève elle aussi, avec qui elle avait coupé les ponts ! Et tous les autres. Certains qu’on ne connaît pas, ceux qui n’ont pas changé, ceux qui ont réussi, ceux que les années ont aigris…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Mes copains d’autrefois

Le titre de cette bande dessinée ne fait pas de doute sur le fait que va se tenir un rassemblement de personnes s’étant perdues de vue depuis des années. C’est d’ailleurs bien à la mode, ce genre de retrouvailles, depuis que le site internet dont le nom a directement inspiré le titre de cette BD (à défaut d’avoir pu être utilisé – business, quand tu nous tiens…) fait des émules.

Mais plus que proposer une simple vue aérienne puis un zoom directement pointés sur une foule de personnes se retrouvant, cette bande dessinée va nous faire « cheminer » vers la manifestation. C’est une bonne idée, puisqu’on ne connaît, nous, personne parmi tous ces gens. Et c’est fait de manière originale puisqu’on va faire peu à peu connaissance avec différents de ces anciens collégiens (maintenant plutôt quarantenaires) en voyant les choses de leur point de vue ; un point de vue passera de l’un à l’autre comme un relais sur une piste d’athlétisme. D’abord on est avec Juliette : c’est elle qui parle en voix off. Puis elle rencontre Lucas. C’est lui qui prend la parole. Et ainsi de suite…

Ce qui est intéressant aussi dans cette approche de la rencontre, dans les prémices, c’est que finalement, tous ces personnages qui auront pris la parole, on les aura vu se retrouver… avant les retrouvailles ! Oh, furtivement, parfois (Olivier et Lucas, par exemple), mais ils se seront croisés avant, quand même. Et pendant, bien sûr.

Un récit sympa, donc, et qui offre son lot de petites surprises (l’accident, l’acte de vandalisme, la mise au point mère-fille, et j’en passe…)

Le dessin est sympa aussi, mais tout réaliste qu’il se voudrait, il propose des visages peut-être un peu trop anguleux, ce qui ne rend pas forcément les personnages aussi doux qu’il pourraient ou devraient le paraître. Un peu comme si… Comme si "même les gentils" avaient des gueules de "méchants"… Vous voyez ?! Le travail de mise en couleur, réalisé entièrement à l’aquarelle, accentue en outre ce constat : les contrastes que génère l’application des couleurs (assez vives) taillent encore plus "au couteau" les visages. Sur les véhicules et les paysages, tout passe par contre mieux.

Mes copains d’autrefois est une première BD pour ses auteurs Patrice Guillon (au scénario) et Benjamin Bouchet (au dessin). Ils réussissent cependant à montrer un potentiel prometteur ainsi qu’un style parfait pour raconter ce genre d’histoires proches des gens, comme on les aime.

Enfin, dernière chose pour info… Je parlais de business, plus haut. Dans le même ordre d’idées "copyright and co", on observera que Mes copains d’autrefois paraît dans la collection Champ Livre des éditions La Boîte à Bulles. Cette collection n’est autre que la collection qu’on connaissait sous l’appellation Champ Libre, mais qui a dû être rebaptisée… pour cause d’existence d’une collection du même nom aux éditions Ivrea.
 

Par Sylvestre, le 20 novembre 2008

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