METAMORPHOSES
Le Rail

William DAVIS, célèbre syndicaliste dans un monde futuriste, parcourt dans un engin réputé infaillible la route qui le sépare de deux mégalopoles. Toute l’activité humaine est concentrée dans des villes, les espaces intermédiaires sont déserts.
Mais ce qui ne devait jamais arriver arriva : l’extraordinaire machine tomba en panne. Et quelques instants après, surgit de nulle part, une horde de mécaniciens silencieux commence à démonter l’engin.
William apprend alors que la ville n’est pas le seul lieu de vie, et que son destin n’est pas aussi balisé qu’il le pensait.

(première édition : 1982)

Par TITO, le 1 janvier 2001

Notre avis sur METAMORPHOSES #2 – Le Rail

Nous sommes au tout début des années 80, et la vision d’un monde désolé, mécanisé et centralisé se profile. La vie des protagonistes citadins est aseptisée et simplifiée par une mécanisation outrancière, mais l’ensemble du récit se déroule hors de ce monde « parfait » qui n’est que suggéré par la narration.
Pour renforcer le sentiment de décalage, toute la première partie est dessinée selon un formatage étrange : un cadre présentant le titre du chapitre, d’étranges personnages et une structure géométrique comme les aime Schuiten, borde toutes les pages de gauche.
Ce cartouche souligne le conditionnement et le formatage du monde dépeint.
Tout est fait ensuite pour sortir le scénario de ce cadre suggéré. Le héros cependant n’aspire qu’à retrouver son quotidien, et sa famille qui l’attend, étrangement peu inquiète (que peut-il arriver dans cet univers où tout est prévu ?). La fin tourne au délire psychédélique, avec un magnifique interlude en noir et blanc dans l’espace.
Réservé aux amateurs éclairés de Schuiten, ce récit envoûtant et ambitieux, malgré la simplicité de la trame, reste très actuel. Seules les couleurs semblent avoir vieilli, mais cette réédition a cependant sa place dans votre BDthèque…

Par TITO, le 17 février 2003

Publicité