Métropolitain
Ils sont citadins et sont donc amenés, dans leur ville, à prendre le métro. Certains pour le conduire, d’autres pour aller d’un point à un autre et se rendre là où ils le souhaitent… Il y a par exemple le mari de la lectrice de romans à l’eau de rose, la couturière qui rêve de la robe qu’elle a vue un jour dans une vitrine alors qu’elle sortait d’une bouche de métro ou encore le jeune homme qui voit régulièrement à la caisse du supermarché la mère d’une fille qu’il a jadis aimée mais dont il a plus tard souhaité la mort… Et puis il y a nous, qui entrons dans leurs vies le temps de quelques instants…
Par sylvestre, le 7 septembre 2013
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
2840558270
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Notre avis sur Métropolitain
Après une courte séquence d’introduction nous présentant tout d’abord la lectrice de romans à l’eau de rose (qu’on retrouvera plus tard, dans une scène qui d’ailleurs sera vue deux fois, de deux points de vue différents) et son mari le conducteur d’une rame de métro, un haut de page nous montre un plan de métro original en cela qu’il fait en même temps office de sommaire à cette bande dessinée puisque les noms des stations sont les noms des chapitres de Métropolitain ! S’ensuivent ensuite les différentes tranches de vies desquelles Hyuna, l’auteure, nous rend spectateurs : des extraits d’existences majoritairement amères ou tristounettes, des parenthèses volées à de petits destins noyés dans une grande ville pleine de panneaux aux textes parfois aussi mystérieusement poétiques que tout l’ensemble.
Hyuna a un style très particulier, un noir et blanc anguleux et nerveux qu’on pourra peut-être comparer à celui de Natsume Ono. Ce style apparaît adéquat à ce Métropolitain peu facile d’accès mais dont la qualité des textes est indéniable même si être en phase avec demande beaucoup de concentration. La composition des planches, quant à elle, si elle est globalement classique, elle se permet cependant et sans crier gare de se métamorphoser une fois en combinaison images + légendes le temps d’un passage (Le dessert).
Comme dans un métro, on a rencontré des gens sans avoir pu le temps d’apprendre à les connaître. Alors ? Peut-être que ces histoires qu’on a lues sur eux ne sont en fait que l’image qu’ils ont renvoyée, que ce qu’on croit qu’ils vivent ? On ne le saura pas. Et ce n’est pas bien grave. L’important, c’est d’avoir fait un voyage à sensations dans un métro assez peu bondé pour que certaines personnes aient retenu notre attention.
Par Sylvestre, le 7 septembre 2013
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