METROPOLITAN
Borderline

Officier de Police à Paris, Vincent Revel a sauvé, quelque huit ans auparavant, la vie d’Alexeï Borislav, responsable d’une grosse société informatique. Depuis cette rencontre salvatrice dans le métro, les deux hommes ne manquent pas chaque année de se retrouver pour commémorer cet évènement inoubliable et discuter sur leur quotidien respectif. Alors qu’Alexeï nage en plein succès professionnel, Vincent patauge dans une enquête douloureuse, celle concernant l’assassinat du patron des bijoutiers, Matisse. Mais d’autres soucis le grèvent à savoir la disparition d’un ami commun, Xavier, depuis pratiquement un an et les agissements irresponsables d’un inconnu s’intéressant de près au policier et qui se plait à semer la terreur dans le métro parisien.

Par phibes, le 12 juillet 2010

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Notre avis sur METROPOLITAN #1 – Borderline

Conformément au sous-titre de ce premier album grand public réalisé par le jeune tandem familial des frères Bonneau, Metropolitan nous entraîne dans un récit policier hautement psychologique parsemé d’effluves sombres et pesantes.

Sans pour autant en révéler beaucoup sur ces réelles intentions scénaristiques, Julien Bonneau dresse de façon originale les bases de son histoire en campant une atmosphère volontairement lourde et en se donnant l’occasion de lâcher de nombreuses pistes dont les aboutissements sont loin d’être connus. Pour ce faire et en guise de présentation, ce dernier dresse le portrait de trois personnages (le policier Vincent Revel, le dirigeant Alexeï Borislav et le ténébreux mangeur de pistaches poseur de bombes, en développant leurs caractères, leurs faiblesses, leurs atouts et leurs travers. L’étude psychique qui transparaît, fort bien menée, véhicule une lourdeur voulue qui donne à ce premier album un gros attrait et qui délivre, par le biais de ses orientations, une intrigue prenante à facettes multiples dont on ne peut qu’espérer l’éclosion.

Laurent Bonneau, quant à lui, fait un travail excellent, fortement réaliste. Son style qui passe obligatoirement par la restitution photographique, développe un univers graphique audacieux, tout en perspective, jouant sur les différents plans par l’utilisation d’un "flou" adéquat. Son trait très fin se révèle d’une grande résolution quant à l’expression de ses personnages et l’état psychologique de ces derniers. Le fait d’utiliser quelque peu des couleurs lactescentes confirme nécessairement les ambiances plutôt sombres imprégnées par le scénariste.

Un premier opus pour un triptyque annoncé alléchant, psychologiquement noir et à la portée souterraine. Vivement la suite prévue pour septembre prochain !

Par Phibes, le 12 juillet 2010

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