MICHEL ANGE
Le banquet des damnés
Au printemps 1508, dans la magnifique cité de Milan, une tête proprement décapitée, posée sur un plat, est retrouvée dans la cathédrale de la ville et plus précisément dans le baptistère de Saint Antoine. Les autorités religieuses font appel au Prévôt Vitorre pour enquêter sur ce sacrilège, cette profanation du lieu saint béni par Amboise en personne.
Cette macabre découverte n’est pas sans rappeler la décapitation de Saint Jean Baptiste dont la tête fut également présentée sur un plat à Salomé. Quant à l’inscription portée au dos du plat « le soleil de justice a brillé », elle semble renvoyer directement au baptême de Saint Antoine, onze siècles auparavant.
Par olivier, le 6 juin 2017
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782723499750
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2 avis sur MICHEL ANGE #1 – Le banquet des damnés
Si l’œuvre d’un meurtrier dément semble être rapidement écartée, celle d’une société secrète pourrait être plausible comme pourraient le laisser croire les indices trouvés sur place ainsi que les références à certains mystères historiques.
Mais le fil de l’intrigue est loin d’être aussi réducteur et Didier Convard et Eric Adam sont passés maitres dans l’art de cultiver le mystère et dans l’élaboration de scénarios à tiroirs, multipliant les pistes et les axes pour mieux surprendre le lecteur.
De la Galilée du tétrarque Hérode Antipas à l’Italie du pape Jules II les deux coscénaristes tracent une arche narrative autour d’un symbole disparu. Véritable thriller historique et ésotérique dont le socle s’appuie sur l’histoire et les récits bibliques Michel Ange nous entraine dans un récit puissant, violent et mystérieux.
Si Michel Ange fait une apparition courte mais tonitruante dans ce premier tome, Convard et Adam prennent le temps d’installer leur détective, en lui donnant une réelle profondeur. Le Prévôt Vittore est un homme cultivé, qui se fie à ses observations et a son sens aigu de la déduction. Ni le discours dramatique de l’évêque, ni l’irruption fracassante de Michel Ange ne lui font perdre de vue les éléments concrets à sa disposition.
Le dynamisme de la mise en page, le cadrage très cinématographique de Thibaud de Rochebrune emportent le lecteur dans ces aventures où l’histoire, les arts et la religion se mêlent étroitement à l’ésotérisme le plus étrange et le plus terrible. Chaque planche, chaque case, d’un réalisme puissant servi par un dessin élégant est en parfaite harmonie avec l’esprit de ce XVIème siècle italien.
Un diptyque au premier tome très accrocheur.
Par Olivier, le 6 juin 2017
Michel-Ange est une nouvelle enquête du prévôt Vittore, personnage dont nous avons suivi la première enquête dans le Vinci de Convard & Chaillet. Le Banquet des Damnés est l’adaptation par Eric Adam, un des fidèles collaborateurs de Didier Convard, d’un roman de ce dernier : "Michelangelo et le Banquet des Damnés" (Fayard, 2012).
Le récit démarre fort avec la mort du Baptiste en l’an 34. Puis, nous nous retrouvons en 1508 et nous recroisons le prévôt Vittore qui a 57 ans et qui commence à faitguer. Il va falloir faire avec tout ça lors de son enquête. Au lecteur de se demander quel est lien avec cette affaire et la mort du Baptiste par décapitation. De plus, pourquoi est ce Michel-Ange quitte son chantier pour rallier Milan ?
Cette première partie apporte beaucoup d’interrogations. Qui est ce mysterieux assassin à la hache et pourquoi s’attaque t’il à ses victimes de cette façon ? Le suspense tient bon jusqu’au bout, et se termine d’une telle façon que l’intrigue ne nous laisse pas indifferent. Mais, il nous faudra attendre le prochain tome pour connaitre le dénouement.
Eric Adam nous captive par cette ambiance et cette reconstitution fort réussie.
C’est Thibaud de Rochebrune qui s’occupe du dessin. Il fait un magnifique travail. L’ambiance, l’atmosphère, le contexte historique, la mise en scène, tout y est pour nous offrir une lecture passionnante et admirer de belles planches. Le dessin est efficace. Son style se marie parfaitement avec ce genre de thriller historique. Et tout cela embelli par les couleurs de Delf.
Une première partie qui ravira les amateurs et qui fera énormement plaisir à ceux qui avaient découvert Vinci.
Un premier tome à ne pas rater.
Par BERTHOLD, le 6 juin 2017
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