MICHEL VAILLANT - LÉGENDES
Dans l'enfer d'Indianapolis

Le 30 avril 1966, s’ouvre les 500 miles d’Indianapolis. Cette année-là, cette compétition automobile revêt une consonance très particulière puisqu’elle se veut la cinquantième édition et qu’elle permet également de fêter les cent cinquante de l’Etat de l’Indiana. Sous de gros nuages menaçants, nombre d’écuries ont décidé de lancer leurs petits bolides en vue de les préparer pour le jour de la course finale. La maison Vaillante participe à cette grande compétition, représentée par Michel Vaillant et son ami Steve Warson. Après avoir tester leurs voitures sur plusieurs tours, les deux pilotes ont décidé de profiter du reste de la journée pour aller boire un coup dans un bar. C’est là qu’ils sont témoins de la maltraitance d’une jeune femme par deux hommes et décident de lui porter secours. Cette intervention va leur permettre d’intégrer la belle Rhona au sein de la team Vaillante en tant que chronométreuse.

Par phibes, le 13 novembre 2022

Notre avis sur MICHEL VAILLANT – LÉGENDES #1 – Dans l’enfer d’Indianapolis

En parallèle de la nouvelle saison des aventures de Michel Vaillant, des éditions spéciales dédiées aux grands coureurs automobiles et aux circuits mythiques (voir les dossiers de Michel Vaillant) et des histoires courtes, les éditions Graton lancent un nouveau concept qui a l’avantage de nous faire vivre des récits inédits de courses mythiques des années 60 et 70. Pour cela, nous retrouvons l’un des scénaristes patentés de cet univers à savoir Denis Lapière, prêt à nous faire revivre ses épopées fabuleuses.

Ce premier opus nous dévoile les grandes intentions du team éditorial qui a pris pour parti de nous plonger dans les ambiances vrombissantes de la plus ancienne course automobile du monde encore organisée aujourd’hui, celles du circuit d’Indianapolis et ses 500 miles. A ce contexte authentique, Denis Lapière associe les deux personnages clés chers à Jean Graton, totalement rompus aux compétitions automobiles. Cette mixité reste d’un plus effet puisqu’elle a l’avantage de nous instruire sur l’organisation de la fameuse course, son atmosphère détonante et enfiévrée, son déroulé atypique de cette année 66, mettant même en avant des sommités de l’époque comme Jackie Stewart, Graham Hill, Jim Clark, Mario Andréotti… et pour éviter une évocation trop académique, d’y inclure une sympathique fiction.

Le récit qui en découle demeure donc très plaisant, surtout si l’on apprécie l’univers de Michel Vaillant. A cet égard, Denis Lapière se nourrit judicieusement de son côté conventionnel tout en jouant la carte de la nouveauté. Le tandem Vaillant/Warson fonctionne bien et l’interaction de la belle Rhona apporte ce brin de féminité qu’il sied à l’aventure pour une intrigue somme toute digne d’intérêt.

On saluera la performance de Vincent Dutreuil qui est bien sensibilisé à l’univers de Michel Vaillant puisqu’il participe pleinement à la nouvelle saison. Le travail est efficace, documenté, certes un peu hésitant au niveau des personnages mais assurément pointu quant à la représentation des voitures de courses (et leurs évolutions infernales et sonores) et des somptueux décors.

La légende se poursuit pour Michel Vaillant et son team, et ce de la plus belle des manières via un premier récit inédit à la fois instructif et divertissant.

Par Phibes, le 13 novembre 2022

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