Milky

Milky est une jeune fille à l’épaisse chevelure blanche, qui rode dans les bois, qui rencontre et veille sur les créatures fantastiques qui vivent par ici. Elle chemine, aide un oisillon perdu, tente de stopper une invasion de lapins affamés et finalement se réfugie dans un arbre…

Par fredgri, le 3 août 2011

Publicité

Notre avis sur Milky

Lilidoll nous offre ici un magnifique album qui semble être le croisement entre conte onirique, balade poétique, manga éthéré et histoire doucement fantasy. Elle nous propose donc un ouvrage qui alterne du texte en français/anglais et des illustrations. L’ambiance m’a beaucoup rappelé ces atmosphères romantico-gothiques ou l’héroïne traîne une douce mélancolie, habillée en noir, la peau laiteuse !
Et le mélange de tout ces éléments fonctionne à merveille. Tout au long de la lecture on a l’impression de flotter aux côtés de la jeune fille, de suivre des yeux ces douces créatures aux aspects gentillet. Le graphisme est réellement sublime, tout en subtilité et en finesse. Avec des cadrages ultra travaillés qui jouent sur les contrastes entre les cheveux et la peau blanches de Milky et les recoins sombres de cette forêts fantasmagorique. Et cet aspect irréel est vraiment envoutant. Il nous fait vibrer, nous entraîne, nous enveloppe complètement.

On est aussi au creux d’un langage très maniéré, bourré de codes graphiques, vestimentaires. Et, malgré la douceur ambiante, malgré ce regard plein d’une sensibilité exacerbé, il y a comme un malaise qui s’installe aussi. Les créatures toutes mignonnes gagnent en étrangeté, le poussin innocent avec ses yeux rouges sang s’enveloppe d’un aura assez étrange, les lapins avides de nourriture, avec leur tête de Panpan, deviennent soudain des bestioles dangereuses, et les formes qui dansent sont certes magnifiques mais elle sont aussi quelque peu inquiétantes.
C’est cette ambigüité qui renforce la fascination qui s’opère en lisant ces planches. On entre dans ces bois, mais la curiosité gagne sur les doutes.

Un très très bel album, à découvrir d’urgence, surtout pour la rencontre avec une illustratrice hors norme.

Par FredGri, le 3 août 2011

Publicité