MINOTAURE
Le sceau des inutiles
Un vaisseau de transport à destination du palais du Sultan s’écrase dans le Maqabir, immense zone de décombres et de ruines, utilisé comme dépotoir pour les organoïdes malades, inutiles. Il va sans dire qu’aucun humain ne traine par là, les évacueurs ayant tendance à balancer ces hybrides sans vérifier si leur réservoir est bien vide ni même si leurs armes sont encore opérationnelles.
La situation ne tarde pas à devenir critique pour les deux pilotes et leur étonnante cargaison, menacés à chaque instant d’être la cible de ces délires de savants.
Par olivier, le 11 avril 2012
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9782919274031
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Notre avis sur MINOTAURE #1 – Le sceau des inutiles
Le Maqabir, no man’s land, immense zone dépotoir où sont déversés les organoïdes défaillants ou inutiles, personne ne sait bien ce qui se passe dans ce secteur où aucun humain ne traine, les machines organiques déglinguées restant opérationnelles et dangereuses,
Lorsqu’un transport à destination du palais s’écrase dans cette immense décharge, vraisemblablement touché par le tir d’une de ces machines frappées du sceau des inutiles, les deux pilotes vont aller de surprise en surprise. Leur cargaison tout d’abord, deux cadeaux pour le sultan, une esclave acrobate et un robot, pas un de ces organoïdes cinglés, mais un vrai droïde, une boite de conserve cubique avec une intelligence et un discours qui en feraient le digne héritier d’un certain 6PO vaguement croisé avec R2D2.
Alors qu’ils sont menacés de mort et de destruction par les machines qui hantent la décharge, les deux cadeaux sont sauvés par l’irruption d’un minotaure.
Les minotaures, neuf créatures formidablement fortes et belles qui se sont retournées contre leurs créateurs lorsqu’ils comprirent qu’elles avaient été créées volontairement stériles. La révolte de cette garde prétorienne fut réprimée dans le sang et les créatures exterminées. Le dernier le fut d’ailleurs par la Très Sainte Sultane, après qu’il eut décapité le Sultan son époux.
Dans quel dédale nous entraine l’auteur David Bou Aziz, quel est ce Minotaure survivant contre toute attente et pourquoi sa découverte semble t’elle tant affoler les dirigeants, de la Sultane au Vizir?
Voilà de quoi nourrir la curiosité du lecteur, sans compter la présence de ce couple, mademoiselle Rivière, danseuse acrobate et oooooooo le droïde. Couple classiquement bien improbable mais qui fonctionne parfaitement et nous promet certainement quelques surprises
Sur une idée originale, il développe un scénario parfaitement maitrisé, entrainant le lecteur dans son univers étrange, lointain et pourtant si proche. La folie dictatoriale, des intrigues de palais, un commandant obstiné, avec ce premier tome d’une trilogie prévue, l’action se met en place très rapidement, tout en posant des jalons sur les développements futurs. Toute l’histoire repose sur un passé trouble qui était recouvert d’une épaisse chape de plomb et que l’irruption du Minotaure à fait sauter entrainant des conséquences exceptionnelles.
Avec un sens de la mise en scène et du cadrage précis, des personnages étonnants, loin des clichés des héros invincibles, le récit oscille en permanence entre humour décalé, aventure et pose déjà les éléments d’une intrigue politique et familiale.
Ça bouge et ça vocifère dans une ambiance où le dessin et les couleurs dégagent une ambiance d’opéra où le drame se dissimule sous des dessous colorés.
Voilà un premier tome qui présage d’une excellente série où on s’attendrait presque à voir apparaitre john Difool au détour d’une case.
Par Olivier, le 11 avril 2012